Au lendemain de la Grande Guerre, qui fut le premier conflit mondial entre 1914 et 1918, également appelé la Der des Ders par certains, le traumatisme était profond, particulièrement ressenti dans les communes rurales qui ont perdu nombre de leurs habitants dans la force de l’âge. À Levier, comme ailleurs, un hommage collectif fut rendu aux enfants du pays tombés au champ d’honneur, marqué par l’inauguration du monument aux morts en 1922. Un siècle plus tard, cet édifice incontournable a dû être déplacé, comme l’explique le maire Marc Saulnier.
« Le monument a été érigé le long d’une route départementale de plus en plus fréquentée, entraînant sa fermeture lors des commémorations, et il était situé devant l’école primaire privée, obligeant le bus à se garer en face et aux élèves à traverser la route », précise-t-il.
Dans cette commune de 2500 habitants, les résidents sont régulièrement consultés, comme ce fut le cas ici encore. « Nous avons proposé de déplacer le monument près du cimetière ou à proximité de l’église. La seconde option a été préférée par les citoyens », poursuit l’élu.
En plus de la question de sécurité, la commune a également intégré l’édifice patriotique au cœur de son projet de réaménagement de la place de l’église. « Après l’enfouissement des réseaux et la désimperméabilisation du sol, le parc sera végétalisé, offrant une belle mise en valeur du patrimoine cultuel que nous avons récemment restauré. Le monument, qui a déjà été déplacé, a également fait peau neuve et trouvera parfaitement sa place dans cet ensemble », conclut-il.
