Région. « Une rentrée tout à fait sereine » dans l’Académie de Besançon

La rectrice Nathalie Albert-Moretti a détaillé les principaux éléments de la rentrée le 29 août. Elle souhaite que "l’école poursuive sa mission d’ascenseur social".

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Nathalie Albert-Moretti, Rectrice de l'Académie de Besançon lors de la présentation de la rentrée scolaire 2024-2025 le 29 août dernier ©YQ
« Ne laisser aucun élève au bord du chemin »

La patronne des 20 621 personnels de l’enseignement scolaire de l’Académie entend appliquer 2 promesses républicaines : « apprendre l’exercice de la citoyenneté et amener tous les enfants au plus haut de leurs capacités ». Elle entend également réactiver l’exigence pédagogique dans l’apprentissage des matières fondamentales, « notamment dans le 1er degré en mathématiques et dans la pratique quotidienne de la lecture et de l’écriture ».

Nathalie Albert-Moretti a rappelé également la nécessité des évaluations dans le 1er et le 2ème degré et « la lutte contre l’autocensure des élèves » dans certaines filières.

Elle entend revaloriser les internats d’excellence dans la ruralité et développer les « Territoires Educatifs Ruraux ». L’école doit poursuivre son rôle d’inclusion « respecter l’Autre dans sa différence ».

Poursuivre la lutte contre le harcèlement scolaire et les incivilités

La Rectrice souhaite renforcer encore le dispositif pHARe. Désormais, ce plan global de prévention et de traitements du harcèlement scolaire est étendu à 100% des établissements. Il s’agit également de protéger les enseignants des agressions et incivilités dont ils sont victimes.

6 collèges francs-comtois mettent en place « la pause numérique »

Il s’agit d’inciter les élèves à ne pas utiliser leur smartphone dans l’enceinte de l’établissement. Photos volées, harcèlement, enregistrements et montages de professeurs, diffusion sur les RS ou encore messages entre élèves… Les élèves doivent déposer leur smartphone dans une boîte dédiée à leur arrivée et le récupérer en fin de journée. L’expérimentation est testée dans les collèges suivants : collège Les Villanelles à Rougemont (25), collège Jean-Jacques Rousseau à Voujeaucourt (25), collège du Parc à Bletterans (39), collège Marius Daubigney à Tavaux (39), collège Louis Bouvier à Saint Laurent-en-Gradvaux (39) et le collège Lucie Aubrac à Morvillars (90).

197 233 élèves inscrits dans les établissements scolaires de Franche-Comté

Cette rentrée au goût amer de baisse démographique illustre la faible attractivité de la Franche-Comté. Cela se traduit par une baisse de 3 000 élèves dans l’Académie dont 1 682 élèves en moins dans le 1er degré et 1 209 élèves de moins dans le second degré.

101 459 élèves ont fait leur rentrée dans le 1er degré, 55 905 dans le second degré, 35 802 dans les lycées et 4 067 en post-bac.

Un taux d’encadrement maintenu avec 20 621 personnels

La Rectrice assure que le taux d’encadrement est maintenu. Elle précise également la création de 25 postes d’AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap).

La quasi-totalité des postes est pourvue à la date de rentrée scolaire, à l’exception de quelques ETP dans les matières rares ou en tension. Dans le 1er degré « chaque élève a un maître ou une maîtresse en face » assure Nathalie Albert-Moretti.

Focus sur la rentrée dans le Doubs

Samuel Rouzet, l’Inspecteur d’Académie et DASEN du Doubs évoque « une rentrée sereine et préparée ».

Le département compte 49 000 élèves dans le 1er degré, 26 450 collégiens, 17 128 lycéens et 2 496 étudiants en post-bac.

21,28 élèves par classe en moyenne

Les élèves sont moins nombreux en zone rurale (20,9) que dans l’urbain (22,4). Le dédoublement des classes de CP/CE1 porte ses fruits. On compte 12,5 élèves par classe en zones d’éducation prioritaire.

Une école inclusive dans le Doubs

Le département accueille 1 565 élèves en situation de handicap dont 67% bénéficient d’une assistance d’éducation (AESH).

Le Doubs dispose également de 14 unités pédagogiques pour allophones (élèves dont la langue maternelle n’est pas le français), de 3 dispositifs d’alerte du décrochage scolaire, de 6 classes aux horaires aménagés (musique, théâtre, sports…) et de 44 sections sportives au sein des établissements.

Comme l’a souligné la Rectrice, une rentrée plutôt sereine. Les actions mises en œuvre par l’éphémère ex ministre de l’Education Nationale et ex-Premier Ministre semblent porter leurs fruits. Par exemple, le collège Vauban à Belfort va tester le port d’un uniforme.

Si Michel Barnier a rappelé le 5 septembre que l’Education Nationale demeurait une priorité de son gouvernement, il faudra attendre la nomination du (ou de la) locataire de la rue de Grenelle pour s’en assurer.

Yves Quemeneur