17 tags antisémites à Besançon depuis le 9 octobre

Depuis l’attaque terroriste du Hamas contre Israël, plusieurs rues et bâtiments de Besançon ont fait l’objet de tags antisémites, comme ce jeudi 2 novembre. Des actes scandaleux dénoncés conjointement par la maire Anne Vignot, le préfet Jean-François Colombet et la Licra.

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Des tags antisémites ont été découverts à plusieurs endroits de la ville. Photo DR

« Des mouvements néonazis remettent en cause les fondamentaux de notre vivre-ensemble…nous devons lutter contre l’antisémitisme et l’islamophobie. » C’est avec ces premiers mots qu’Anne Vignot, a évoqué les 17 tags antisémites découverts dans les rues de Besançon depuis le 9 octobre dernier. « Des attaques insupportables », dénoncées par la maire de Besançon alors qu’une nouvelle inscription antisémite a été découvert ce jeudi 2 novembre.

« Ne jamais normaliser une telle situation »

Anne Vignot rappelle l’importance de se souvenir des barbaries passées, celles dont le musée de la Résistance et de la Déportation présente au public. « Notre société n’a pas su mettre un terme à cette histoire passée. […] La paix est une ambition » a-t-elle ajouté, soulignant que les récentes manifestations n’appellent qu’à la paix. Des plaintes ont été déposées. Il appartient aux enquêteurs et à la Justice de poursuivre les auteurs, dès lors qu’ils seront interpellés et les condamner sévèrement. L’étoile de David est clairement présente en illustration de slogans comme « Israël assassin ». Anne Vignot envisage de rencontrer ces jours prochains la communauté juive de Besançon pour lui apporter le soutien de la municipalité.

Indigné par cette nouvelle découverte, le préfet du Doubs Jean-François Colombet condamne tout aussi fermement les inscriptions odieuses constatées dans l’espace public de Besançon. Il « apporte son soutien total à la communauté juive touchée par ces faits honteux qui rappellent ce que l’Europe a connu avant le second conflit mondial ». Sur les faits constatés, Jean-François Colombet a saisi le Procureur de la République sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale et invite  » chacun à se maintenir dans un esprit de concorde et à se garder de verser dans des amalgames scandaleux ».

Dans son communiqué, La Licra assure qu’il « […] d’actes qui ne doivent rien au hasard, mais bien à une volonté de propager la haine de toutes les différences. […] Nous assistons à une convergence des haines et personne n’en sera protégé si la République n’y répond pas avec la plus grande fermeté. »

Yves Quemeneur