Huit ans d’existence pour la commune des Premiers Sapins

En 1995, les six villages de Nods, 580 habitants, Athose, 187, Hautepierre-le-Châtelet, 112, Vanclans, 217, Rantechaux ,190 forment une communauté de communes que les circonstances vont pousser à devenir un seul et même village.

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Pierre-François Bernard, maire des Premiers Sapins, dresse un bilan positif de la fusion des 6 villages.

Construite à l’origine pour développer une zone d’activité économique et autour d’une histoire et de services partagés, l’intercommunalité d’alors a déjà le secrétariat des mairies et l’école mutualisés. « La Loi Notré (nouvelle organisation territoriale de la République) est venue imposer une taille minimale pour les intercommunalités et celle que les élus de l’époque avaient créée était trop petite au regard de ce texte » se souvient Pierre-François Bernard, maire des Premiers Sapins. La communauté de communes devait donc disparaitre et il aurait fallu des artifices juridiques tels que des syndicats entre les différentes collectivités pour permettre de faire fonctionner ces différents services. Or cette loi permettait aussi la mise en place de communes nouvelles, nouvelle version des fusions des années 70. « Il nous a semblé à tous intelligent de transformer la contrainte née de cette loi en opportunité et de créer cette commune nouvelle des Premiers Sapins » poursuit-il. C’est chose faite en à peine six mois, avec un consensus tant au niveau des élus que de la population. Des maires délégués restent en place dans les villages « et nous avons dès le départ souhaité conserver cette proximité et un équilibre dans la présence des services et activités dans chacun des villages ». Si depuis 2020, la commune nouvelle a désormais un maire et des adjoints, le principe reste le même avec un équilibre de la représentativité et désormais une identité qui semble acquise. « Il a fallu trois ou quatre ans pour que tout fonctionne bien. Nous avons réalisé des économies en poursuivant la mutualisation et notre commune a continué à se développer » poursuit l’élu, intimement convaincu qu’à défaut de cette création, les six villages auraient certes continué à exister mais que les habitants n’auraient pas bénéficié d’autant de services.