Vendredi 7 octobre, communauté de communes, sous-Préfecture, service Départemental d’Incendie et de Secours, France Assurances, Fédération des Sociétés d’Expertises, Architecte des Bâtiments de France, Direction Départementale des Territoires se sont retrouvés autour de la table pour faire un point sur toutes les problématiques de reconstruction et d’urbanisme ainsi que les relations avec les assurés. Étaient également bien entendu présents les élus des communes qui ont été en première ligne et ont, avec leur personnel, effectué un énorme travail sur le terrain. Plus de deux mois après les dégâts conséquents de la grêle sur des centaines d’habitations.
1700 missions d’expertises recensées
« Concernant les particuliers, nous avons abordé un certain nombre de questions comme le cas d’entreprises qui ont travaillé mais n’ont pas encore touché un centime car certaines assurances n’ont pas versé d’acomptes à leurs clients qui ne peuvent honorer des factures souvent élevées », explique Gilles Robert, président de la Communauté de Communes du Plateau du Russey (CCPR).
Un premier bilan chiffré est ressorti : 1700 missions d’expertises ont été recensées dont plus de 1000 toits endommagés. 86% des expertises sont réalisées, 60% sont suivis d’un rapport quand les autres sont toujours en cours ou en attente. « Il ne faut pas tomber dans le complotisme en pensant que les assureurs font exprès d’attendre », tempère Nicolas Onimus, sous-préfet de Pontarlier. « Cette lenteur est liée aux secteurs d’activités sous tension. On manque d’experts, d’artisans mais les assurances n’ont aucun intérêt à faire traîner car elles payeront de toute façon et même plus cher au fil du temps. »
La Région et le Département réaffirment leur soutien financier
La sous-préfecture a néanmoins accéléré les dossiers qu’elle pouvait autour des bâtiments publics. « Des bâtiments publics ont aussi été touchés. Pour beaucoup, les dossiers ont bien avancé mais il reste quelques situations compliquées par exemple quand une mairie n’a pas encore de devis, impossible d’avancer avec son assurance donc d’estimer ce qui lui restera à charge » précise Gilles Robert. À ce sujet d’ailleurs, une bonne nouvelle puisque Région et Département ont réaffirmé leur soutien financier aux communes.
« Nous essayons de jouer un rôle de facilitateurs en remontant les cas les plus difficiles aux assureurs et experts pour qu’un maximum de dossiers soient enfin résolus dans les semaines à venir », ajoute Gilles Robert. Tous les participants à cette réunion insistent sur un message : bien lire les contrats d’assurance au moment de les signer. Certains font malheureusement les frais aujourd’hui et doivent regretter une signature trop rapide…
Des prix gonflés sur la facture ?
Toutefois les professionnels l’assurent : plus de deux mois après un sinistre aussi conséquent, le nombre de dossiers en cours est « normal ». Reste que la pression sur les habitants sans toit, elle, s’intensifie à mesure que l’hiver approche . Autre problème : le prix des devis. « On entend dire que certaines entreprises gonflent les prix des travaux, mais c’est très difficile à prouver. Certains experts disent recevoir des factures avec des tuiles à 2€ puis d’autres à 3€ par exemple. Nous sommes vigilants à cela aussi mais les habitants doivent savoir qu’ils peuvent toujours demander une contre-expertise s’ils estiment que l’étude de leur dossier a été mal fait. » Les acteurs de cette réunion espéraient que toute la partie administrative serait bouclée avant début 2023. Un délai qui devrait s’allonger.
Une prochaine réunion est prévue début décembre.
D.A et M.S