Pas toujours facile aujourd’hui de trouver un dermatologue ou un hépato-gastro-entérologue exerçant en libéral dans la région (117 dermatologues/75 hépato-gastro-entérologues en 2010 contre 82 dermatologues/56 hépato-gastro-entérologues en 2021). Au contraire, d’autres activités/spécialités sont en augmentation : comme les infirmiers/infirmières ou les masseurs-kinésithérapeutes, toujours plus nombreux en libéral en Franche-Comté (2220 infirmiers/1685 masseurs-kinésithérapeutes en 2010 contre 3451 infirmiers/2309 masseurs-kinésithérapeutes en 2021).

De plus en plus d’infirmiers en libéral

Tout un chacun peut les consulter… Publiés sur le site internet Ameli.fr, ces chiffres s’intéressent notamment à l’évolution du nombre de professionnels de santé exerçant en libéral. Nous nous sommes donc concentrés sur le Doubs et le Jura.

Dans ce dernier département, nous sommes passés de 197 infirmiers en 2010 à plus de 300 aujourd’hui. Une progression du nombre de masseurs-kinésithérapeutes est également constatable (139 en 2010 à 201 en 2021).

Même constat dans le Doubs : 379 infirmiers/322 masseurs-kinésithérapeutes en 2010 contre 603 infirmiers/488 masseurs-kinésithérapeutes en 2021.

Autant de médecins généralistes en libéral

Certaines activités/spécialités stagnent en termes d’effectif, d’autres chutent. Ainsi, en 2010, il y avait par exemple 31 dermatologues, 30 ophtalmologues, 14 rhumatologues et 53 psychiatres en libéral dans le Doubs. En 2021, ils étaient 26 dermatologues, 26 ophtalmologues, 11 rhumatologues et 43 psychiatres à exercer en libéral dans le département.

Concernant les médecins généralistes (hors médecins à expertise particulière – MEP), ils sont passés de 481 en 2010 à 480 en 2021. De ce côté-là, la situation est donc stable.

D’autres spécialités sont en augmentation, comme les orthophonistes, passant de 94 à 2010 à 124 en 2021 dans le département.

« Le nombre de diplômés n’augmente pas »

Plusieurs explications sont possibles. « Malgré l’augmentation des quotas, comme par exemple pour les infirmiers (1 350 places ouvertes en 2019, 1 511 en 2022) le nombre de diplômés n’augmente pas », déplore l’ARS Bourgogne-Franche-Comté, avant d’ajouter ; « La mobilisation de tous les acteurs est nécessaire pour renforcer les actions initiées dans le cadre du Ségur de la Santé et c’est ce qui est proposé à travers le plan d’attractivité et de fidélisation, co-porté avec le Conseil régional, la préfecture de région et de nombreux partenaires dans la région, et dans chaque département.

Ce plan de mobilisation fait partie intégrante du futur projet régional de santé en cours de consultation et accessible sur https://www.bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr/consultation-prs-2018-2028-revise-en-bfc

Sur chaque territoire, de nombreuses initiatives sont par ailleurs conduites pour garantir un accès aux soins avec des solutions concrètes, pragmatiques, mises en place grâce à tous les partenaires : professionnels de santé, collectivités, élus, assurance maladie, représentants des usagers…

Ces solutions passent en particulier par le développement de l’exercice coordonné, sous toutes ses formes, pour permettre aux soignants et notamment les jeunes professionnels de travailler en équipe. »

Affaire à suivre…