C’est l’un des axes majeurs de la majorité municipale : offrir aux enfants de la Ville et à leurs parents un espace qui répond aux attentes de tous. Initié par l’État le Projet éducatif territorial assure entre autres le mercredi une offre d’activités périscolaires en continuité et en complémentarité avec l’école. À Besançon, quatre axes sont ressortis du projet : mettre l’éducation au centre de la vie des quartiers, une école pour tous qui combat les inégalités, mobiliser, coordonner, mettre en synergie les acteurs éducatifs et enfin des espaces éducatifs rénovés et adaptés à l’école du XXIème siècle.
Pour mieux définir les besoins de chaque établissement scolaire, primaire et maternelle, de Besançon, les services de la ville ont découpé son territoire en neuf parties pour mieux fédérer les acteurs par secteur. « Nous sommes allés les questionner pour connaître les besoins de ce futur plan », explique Pascale Billerey, en charge du dossier. Au cours d’ateliers participatifs organisés le 16 mai 2023, 101 acteurs se sont réunis pour définir les objectifs précis du Projet éducatif de Besançon. Concrètement ces travaux auront par exemple permis la pose d’une borne pour fermer les rues aux horaires d’écoles Rue Pesty, la création de cinq mallettes à disposition des équipes périscolaires pour les aider à échanger avec un enfant lorsque la situation devient compliquée, la formation des agents périscolaires et des enseignants à la gestion des conflits ou encore une intervention auprès des enfants pour leurs donner les clés pour gérer les conflits.
« J’ai relevé une fois le mot harcèlement… »
Un projet salué par l’opposition, jugé clair qui s’étonne toutefois de ne pas voir apparaître la lutte contre le harcèlement dans ce projet et rappelle qu’une 6e école primaire à Planoise est nécessaire. « Les élèves de l’école primaire sont les collégiens de demain et c’est dans cette période qu’il faut prévenir et sensibiliser. Dans le nouveau PEB, j’ai relevé le mot harcèlement une fois en annexe dans un tableau d’exemples d’actions possibles. Ce n’est pas en ne nommant pas les choses qu’elles disparaissent », commente Marie Lambert, élue d’opposition Besançon Maintenant avant de recevoir les réponses de plusieurs élus de la majorité. « Nous menons actuellement un travail de recensement sur Planoise et c’est très contrasté d’un établissement à l’autre, donc on doit d’abord travailler là-dessus avant de parler 6e école. », rappelle d’abord Claudine Caulet. La population scolaire baisse d’environ 200 élèves par an depuis la rentrée 2019 (-4,97% entre 2019 et 2023). Plus centré sur le portefeuille, Alexis Poulin assure que « l’ensemble des actions autour de l’enfant représente environ 4500€ par enfant et par an dans notre ville, soit plus de 25% notre budget de fonctionnement ». De son côté, Pascale Milleret préfère voir ce qui est mis en avant : « Je me méfie de l’hyperactivité des médias sur une focale de l’activité scolaire. Sur le harcèlement il existe des cas graves connus, mais qui occulte parfois les autres difficultés d’élèves. » Le projet a été validé à l’unanimité.