L’armée de Terre, une armée de combat
L’Etat-major de la 1ère division de l’armée de terre est basée à Besançon. Le général de division Pierre-Yves Rondeau dirige 30 000 personnels efficaces, réactifs, capables d’innovation pour protéger et agir.
« War fighting Division », une division de combat
Face au danger d’une guerre à haute intensité sur le sol européen, la 1ère division a la capacité de déployer 20 000 soldats en 30 jours, là où il fallait 6 mois.
« Nous avons cru que la guerre serait désormais épargnée, elle est pourtant bien là, et peut-être durablement, aux portes de l’Europe et au Proche-Orient…C’est notre influence dans le monde qui est contestée par des compétiteurs qui cherchent à asseoir leur place en rabaissant la nôtre. Celle de l’Occident et celle de la France ».
Face à ces dangers imminents, le Général Rondeau se tourne vers la population « l’armée a besoin de l’appui de la Nation car les enjeux de la défense nationale ne sont pas exclusivement les enjeux des armées ».
Des divisions régionalisées
Pour assurer la défense du territoire européen et les intérêts de la France dans le monde, l’armée de Terre a été régionalisée.
La 1ère division basée à Besançon devient la « division Europe ». Elle a vocation à intervenir sur l’ensemble du territoire européen et sur le pourtour méditerranéen. La 3ème division est basée à Marseille avec une zone d’intérêt « Monde » qui intègre notamment le continent africain et l’indo-pacifique.
350 militaires en plus à Besançon
Cette nouvelle organisation de l’armée de Terre va bénéficier à la Place de Besançon dont les effectifs vont augmenter de 350 personnes d’ici 2027. Ce sera le cas pour la 7e brigade blindée et le 19e régiment du Génie.
Etre opérationnels sur le territoire national
L’armée de Terre assure quotidiennement la protection des Français au travers de l’opération Sentinelle. En 2024, elle va s’engager fortement, à hauteur de 15 000 militaires, à la sécurisation des Jeux Olympiques de Paris, en coordination avec les Forces de sécurité intérieures. L’armée de Terre participera également aux commémorations du 80ème anniversaire du débarquement en Normandie et la libération de l’ensemble du territoire français et notamment franc-comtois.
« Gagner la guerre avant la guerre »
La seconde priorité des armées françaises est de monter en compétence dans l’intégration des effets dans tous les milieux et champs de confrontation pour finalement, tenter d’éviter des guerres de haute intensité.
Transformer l’armée de Terre en armée de combat
« Etre et durer », c’est restaurer la culture du résultat, en déconcentrant les lieux de décision et se focaliser sur les buts à atteindre. Pour cela l’armée de Terre doit recruter chaque année 15 000 jeunes militaires d’active.
« Protéger », c’est accroître le nombre de militaires de réserve et doubler les effectifs d’ici 2030. C’est aussi une meilleure connexion avec la jeunesse pour diffuser l’esprit de défense et la cohésion nationale. Pour le général Pierre-Yves Rondeau « il s’agit d’augmenter la résilience de la Nation. Chaque citoyen a un rôle à jouer dans cet effort collectif ».
« Agir et innover », c’est assurer l’interopérabilité des états-majors et des unités, en particulier dans le cadre de l’OTAN pour assurer une meilleure posture opérationnelle et s’adapter à l’agilité des nouveaux paradigmes de la guerre : matériels de plus en plus sophistiqués intégrant la cyber défense et l’intelligence artificielle.
On peut bien entendu répéter à l’envi que l’objectif c’est le maintien de la paix dans le monde. L’Histoire a démontré que le pacifisme était le berceau de la guerre. « Si vis pacem, para bellum », la locution latine n’a jamais été autant d’actualité. Besançon est la seconde ville de garnison en France (après Paris). Elle doit le rester et se développer.
Yves Quemeneur