Entreprendre dans un cadre sécurisé
Coopérative d’Activité et d’Emploi (CAE), Coopilote accompagne les porteurs de projets d’entreprise qui souhaitent « entreprendre autrement ». Ce cadre innovant permet de tester une idée, un projet hors des schémas traditionnels. Elle offre une gamme complète de services (portage juridique, administratif et comptable), des ateliers collectifs pour confronter les idées mais également un accompagnement individuel.
Chaque entrepreneur a un statut d’entrepreneur-salarié qui concilie liberté de l’entrepreneuriat et protection du statut de salarié.
En encadré
N’est-ce pas antinomique ? Entreprendre, c’est croire à un projet, une idée. C’est consubstantiel à la notion de risque. Le statut protecteur de salarié ôte à l’entrepreneur sa capacité à prendre des risques. « Si ça ne marche pas, tant pis, je suis protégé » !
Le groupe Coopilote en chiffres
4 coopératives d’activité et d’emploi composent Coopilote. Elles sont distinctes juridiquement : Coopilote (coopérative généraliste), Baticoop (coopérative du bâtiment créée en 2014), Formacoop (coopérative de formation fondée en 2014) et SVP Services à la personne créée en 2008.
Chaque coopérative accueille et porte l’activité d’entrepreneurs en démarrage.
Au 1er janvier 2024, le groupe Coopilote compte 140 associés sur les 320 entrepreneurs suivis. En 2023, les équipes de permanents de la coopérative ont accompagné 235 porteurs de projets dans leur phase de lancement et de développement. Chaque année, 70 projets suivent le parcours sur une durée moyenne de 24 mois. Le même nombre quitte le dispositif : 25% vont créer leur entreprise indépendante classique et 35% vont devenir associés. Pour les autres, leur projet n’aura pas atteint un équilibre économique satisfaisant.
14 millions de chiffre d’affaires
Les entrepreneurs salariés ont réalisé en 2023 un chiffre d’affaires de 14 millions d’euros réparti entre la structure généraliste Coopilote (6,558 M€), Baticoop (5,861M€), Formacoop (1,312 M€) et SVP (382 K€).
Chez Coopilote, le chiffre d’affaires moyen d’un entrepreneur en démarrage (moins de 3 ans) est de 33 000€ et celui d’un entrepreneur associé de 69 000€.
La structure d’encadrement de Coopilote est financée par la contribution des entrepreneurs (un % du chiffre d’affaires réalisé par chaque entrepreneur) pour 60% du budget et par des financements publics à hauteur de 40% (Etat, Région, Grand Besançon, collectivités locales, BPI…)
Coopilote un nain dans la nébuleuse de l’Economie Sociale et Solidaire
Selon l’Observatoire national de l’Economie sociale et solidaire, ce secteur particulier de l’économie représente 154 679 entreprises et 212 718 établissements employeurs. Il emploie 2,6 millions de salariés dont 67% de femmes, soit 1 sur 7 dans le secteur privé et 1 emploi sur 10 dans l’ensemble de l’économie. Dans les quartiers prioritaires de la ville, un quart des emplois sont dans l’ESS.
Depuis la loi Hamon de 2014, l’économie sociale et solidaire a trouvé un véritable statut. Elle a introduit dans son champ de compétences les entreprises commerciales ayant un but social.
Un poids important dans la société française
On compte 1,3 million d’associations (source Insee) gérant un budget de 111 milliards d’euros au service de l’intérêt général. 80% des emplois de l’ESS sont occupés dans des associations. Elles sont principalement financées par des fonds publics.
23 800 coopératives réalisent 329 milliards d’euros de chiffre d’affaires et emploient 12% des salariés du secteur.
7 329 établissements mutualistes. Les mutuelles sont les acteurs historiques du secteur. Mutuelles et assureurs représentent 5% de l’emploi du secteur.
On compte 500 sociétés commerciales entrant dans le champ de l’ESS (source Insee)
Enfin, les fondations sont au nombre de 721 et ont injecté en 2022 11,6 milliards de dépenses au service de l’intérêt général.
En Franche-Comté, Coopilote est un acteur de l’intégration dans l’emploi, un outil de démarrage utile pour une personne qui s’engage dans l’entrepreneuriat. Au plan national, le secteur de l’Economie Sociale et Solidaire pèse pour 10% de l’emploi général. En extrapolant, on peut donc considérer que l’emploi financé en tout ou partie par l’argent public représente un tiers des salariés…un poids très important…trop ?