Un devoir de mémoire pour le CFIM de Valdahon

Le 11 juillet, à 3 jours de la fête nationale, le Centre de Formation Initiale des Militaires situé au 13ème Régiment du génie de Valdahon, rendait hommage au Maréchal des Logis Marc Vandenbossche, ancien combattant d’Algérie

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Le Lieutenant-Colonel Jeannot, Chef du CFIM de Valdahon, Marc Vandenbossche Maréchal des Logis ancien combattant d'Algérie et le capitaine Christian Bureau Président de l'association des anciens du 3ème RCA ©YQ
Un exemple à suivre pour les jeunes engagés

C’était l’objectif du Lieutenant-Colonel Jeannot, chef du CFIM. Devant 61 jeunes militaires en formation au Camp de Valdahon, ce moment de commémoration liait anciens et jeunes au sens du sacrifice pour défendre le pays et à la survie des traditions.

Hommage à un ancien combattant de la guerre d’Algérie

Marc Vandenbossche a servi près de 3 ans, entre 1958 et 1960 en Algérie en plein conflit, dans une région très difficile, à la frontière avec la Tunisie.

L’homme, aujourd’hui âgé de 86 ans, a été cité à 2 reprises pendant son séjour en Algérie. Le jeune appelé à l’époque était chef de bord d’un engin blindé de reconnaissance (EBR), véhicule Panhard en service au sein du 3ème RCA (Régiment des Chasseurs d’Afrique) dans les années 60.

L’engin blindé baptisé « Provence », identique à celui qu’il commandait en Algérie, porte désormais son nom. Exposé au sein du camp de Valdahon, il sera la mémoire des femmes et des hommes de l’armée française ayant combattu au péril de leur vie sur tous les théâtres d’opérations extérieures pour défendre la France.

La cérémonie était également l’occasion pour le capitaine Christian Bureau, Président des Anciens du 3ème RCA de célébrer l’histoire héroïque d’un régiment créé en 1833 en Algérie. Le Régiment des Chasseurs d’Afrique s’est illustré en particulier lors du débarquement de Provence le 15 août 1944.

Garant de la mémoire du 3ème RCA, le CFIM de la 7ème brigade blindée est dépositaire depuis 2019 de l’étendard de ce régiment.

Le CFIM de Valdahon forme 1 200 militaires par an sur des périodes de 9 semaines. Les jeunes engagés y reçoivent une formation initiale avant l’affectation dans leurs régiments.

Devenue une armée de métier et de spécialistes, l’armée française a perdu son rôle de mixité sociale, de respect, de sens du devoir et de discipline de la conscription pour les jeunes générations. Elle conserve toutefois son objectif d’ascenseur social.

Yves Quemeneur