Au détour d’une brève dans les colonnes du Canard Enchainé, les lecteurs ont appris que Bruno Le Maire, ministre de l’Économie démissionnaire selon la formule désormais bien connue, pourrait avoir à traverser non pas seulement la rue, mais carrément la frontière pour retrouver du travail. La rumeur évoque des négociations bien avancée pour la conclusion un contrat en tant que professeur à l’École polytechnique de Lausanne.
Bien sûr, encore aux manettes des finances publiques tricolores, il a juré la main sur la cœur être « incapable de quitter la France plus de quelques semaines donc il est hors de question pour moi de quitter le pays que j’ai servi pendant 22 ans ». Ce qui n’empêche pas la presse, française et suisse, de continuer à s’interroger.
Sur les réseaux sociaux, les réactions sont évidemment sans filtre et nos voisins ne se soucient pas de diplomatie : un français de plus, passe encore, mais celui-là en particulier est-il le mieux placé pour venir donner des cours d’économie alors qu’il est selon ses détracteurs virtuels, le responsable avec Emmanuel Macron de la dette vertigineuse française. On peut même lire au détour des commentaires, qu’en terre helvète, il aurait plus de cours à recevoir qu’à donner.
Pas de quoi arrêter le recruteur potentiel qui de son côté a confirmé les discussions en cours, tout comme finalement le cabinet du locataire de Bercy qui a bien précisé que l’on peut « enseigner dans un autre pays sans quitter son pays ».
