Haut-Doubs. Le scolyte inquiète toujours les communes forestières

Sur les 571 communes du département, 564 (99 %) sont propriétaires d’une forêt. L’inquiétude est donc grande face à l’épidémie de scolyte qui impacte paysages et finances.

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Les forêts se parent de couleur dorée, mais l'automne n'y est malheureusement pour rien.

Pour lutter contre le scolyte, les communes n’ont d’autre choix que de couper les arbres malades, les sortir rapidement des forêts pour qu’ils ne contaminent pas les autres et bien entendu les vendre. Ce choix interroge par ailleurs la population qui comprend rarement cette évolution qui avant tout pour elle impacte le paysage.

C’est aussi et surtout pour les collectivités une forme de décapitalisation des volumes de bois sur pied en forêt, ce que déplorent les responsables de l’association des communes forestières qui en mettant ces arbres précocement sur un marché où les volumes en vente sont importants minimisent leurs recettes forestières pour l’avenir. Si pour l’heure cette manne financière est stabilisée, la suite inquiète et incite l’association à préconiser des ventes échelonnées pour ne pas engorger le marché et tirer les prix vers le bas. Quant aux aides aux communes déjà en difficulté, les aides de l’Etat sont jugées insuffisantes.

Alors quelle solution contre le scolyte ? l’eau ! Celle-ci noie l’insecte mais a contrario, le manque entraine la production de moins de résine laissant le champ libre aux insectes. Le changement climatique vient donc aggraver la situation des forêts avec des étés chauds et secs de plus en plus fréquents.

Le sylvopastoralisme est également évoqué, c’est-à-dire l’intégration d’une activité d’élevage au sein d’espaces boisés, technique dont les avantages reconnus en termes agronomiques et environnementaux pourraient avoir un impact positif sur la santé des arbres.