Même s’il a effectué toute sa carrière professionnelle dans l’industrie horlogère, Jean Chapuis est avant tout un amoureux de la nature : « J’ai une formation d’ingénieur agronome avec spécialisation en écologie et je me suis toujours intéressé à l’environnement en général et à la faune en particulier » confesse-t-il. Une passion qui lui prend encore plus de temps aujourd’hui qu’il est retraité. « Je suis depuis peu devenu délégué départemental de l ‘ ASPAS, Association pour la Protection des Animaux Sauvages qui œuvre depuis 1980 pour la protection de la nature, le respect de la vie sauvage et des milieux naturels ».
Il s’intéresse plus particulièrement au chamois, animal emblématique présent dans les paysages escarpés du Haut-Doubs notamment. « Je déplore de voir ses effectifs baisser autant, près de 30 % en quelques années du fait notamment d’un nombre de prélèvements croissants dans les plans de chasse successifs dans le département ».
Pourtant selon lui, l’animal a un impact négligeable sur les productions agricoles et forestières et ne peut à ce titre pas être considéré comme nuisible. « La régulation naturelle notamment celle du lynx est suffisante » ajoute-t-il, estimant que « la protection de la biodiversité, favorisée notamment par la présence des chamois, doit être notre règle commune ».
Jean Chapuis veille donc et s’inquiète pour les enjeux environnementaux actuels, notamment liés à cette espèce : « Les chamois font partie de notre patrimoine et héritage commun dans le Doubs, l’intérêt général doit prendre le pas pour protéger et préserver les chamois du Doubs, trésor naturel inestimable et enviable, dans une société respectueuse du monde vivant en général »