Une histoire franc-comtoise de plus de 30 ans
La Cuisine d’Uzel est née au château de Pelousey, suite logique de la volonté des parents d’enfants porteurs d’un handicap mental de les sortir de structures médicales et de les ouvrir au monde normal par le travail.
L’Adapei intervient dans 4 secteurs d’activités : l’agro-alimentaire, l’industrie, la blanchisserie industrielle et les services. Devenue en 2022 une Fondation Reconnue d’Utilité Publique, l’Adapei du Doubs se transforme en Fondation Pluriel. Elle est chargée de piloter les 69 établissements et services et l’accompagnement de 3 600 personnes en situation de handicap, encadrées par 2 000 professionnels.
« La Cuisine d’Uzel », 15 000 repas produits chaque jour
Les 3 cuisines centrales fournissent des cantines scolaires et crèches, des établissements de santé et médico-sociaux, des établissements pour personnes âgées et aussi des entreprises. Installée historiquement depuis 30 ans rue Branly, la cuisine centrale de Besançon produit plus de 7 000 repas/jour pour son restaurant et deux cafeterias (rue de Dole et rue Branly), celle de Montbéliard 5 500 repas/jour et celle de Morteau produit 2 200 repas/jour. « La Cuisine d’Uzel » est désormais un acteur majeur de la restauration collective dans le département du Doubs qui emploie 200 travailleurs en situation de handicap pour un chiffre d’affaires annuel de près de 20 millions d’euros : « le plaisir d’une table de qualité et l’inclusion réussie ».
Le « Club Uzel » pour se parler autrement
« En se réunissant au restaurant-cafeteria de la rue Branly, nous avons voulu mettre en avant la qualité et la pérennité de notre production de repas. Cette cuisine a plus de 30 ans, c’est la plus ancienne de notre association » a souligné Philippe Leroux, le directeur du pôle travail-insertion de la Fondation Pluriel.
Le club est amené à se réunir deux fois par an pour les clients et fournisseurs de la Cuisine d’Uzel. Une façon d’écouter, d’échanger, de partager dans un environnement convivial. « Si nos clients (collèges, écoles, périscolaires, CCAS, Ephad, entreprises…) nous accompagnent par conviction, nous devons améliorer constamment nos process, la qualité de nos produits pour valoriser les compétences acquises par les personnes que nous accompagnons ».
Loi Egalim : la Cuisine d’Uzel s’implique
Cette première rencontre a été l’occasion de présenter également les défis de la loi Egalim. David Meyer, responsable agroalimentaire et offre alimentaire à la Cuisine d’Uzel, a présenté les grands enjeux de cette loi et les difficultés pour s’approcher des recommandations légales. « La trajectoire impose d’atteindre 50% de produits issus de l’élevage et de l’agriculture durables (AOP, IGP…) en circuit court et 20% en produits bio. Certains produits de très haute qualité ne rentrent pourtant pas dans les normes tout en étant cultivés ou élevés en proximité ». Sur la cuisine centrale de Besançon, la Cuisine d’Uzel assure 24% de produits locaux dont 10% en bio ; à Montbéliard, c’est respectivement 16 et 10%.
« Nous devons collaborer avec nos fournisseurs pour assurer les approvisionnements suffisants, y compris pour les exploitations en cours d’agrément bio. Il est parfois difficile d’élaborer des menus pour 15 000 repas produits par jour ».
David Meyer intervient auprès des équipes de la Cuisine d’Uzel pour réduire le gaspillage alimentaire par une adaptation des grammages au plus près des attentes des clients.
Le succès de l’inclusion par le travail
Au-delà de la spécificité de la filière agroalimentaire, la Fondation Pluriel démontre au quotidien dans ses différentes activités, la capacité d’une association tournée vers l’inclusion des personnes en situation de handicap dans un environnement économique concurrentiel. Il y avait de la fierté dans le témoignage de plusieurs personnes travaillant à la Cuisine d’Uzel.
