Pontarlier. Haltérophilie Pontissalienne : à 14 ans, Lison Forestier collectionne les exploits

Deux ans et demi que la collégienne pratique l’haltérophilie. Et elle apprend vite. Championne de France, médaillée de bronze aux championnats d’Europe, elle a également battu trois records nationaux en décembre dernier.

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À 14 ans, Lison Forestier a battu trois records de France ©Cassandra Tempesta

Dans les locaux du club de Crossfit situé aux Granges-Narboz, là où se trouve Haltérophilie Pontissalienne, la musique résonne à forts décibels dans les enceintes. « J’adore l’ambiance qui règne ici autour de ce sport. J’ai commencé avec le CrossFit, puis j’ai découvert l’haltérophilie. C’est ultra challengeant mais on rigole tout le temps », sourit Lison Forestier. 

Encore collégienne, elle « arrache » les records

À 14 ans, la collégienne est prometteuse. Deux fois championne de France, médaillée de bronze lors des championnats d’Europe U15 en Grèce l’été dernier, elle a récemment battu les records de France en -76 kg lors du Critérium national le 14 décembre dernier à Besançon, alors qu’elle évolue habituellement en -71kg. Avec 75kg à l’arraché et 92kg à l’épaulé-jeté, elle a même dépassé ses propres records. « Cette année, j’aimerais bien monter à 80-85kg à l’arraché et à 100-110kg à l’épaulé-jeté d’ici la fin de saison cet été », envisage la jeune haltérophile.

En voyant ses performances, on pourrait croire que Lison Forestier s’entraîne depuis son enfance. Pourtant, cela fait seulement deux ans et demi qu’elle s’est adonnée à l’haltérophilie. Après avoir essayé plein de sports différents, celui-ci l’a conquise, même si au début il était hors de question de faire des compétitions. « J’en faisais déjà avec le CrossFit et je ne voulais pas pour l’haltérophilie. Puis un jour on m’a proposé de venir, je me suis dit qu’au pire ça me faisait une expérience. Finalement, j’ai adoré », s’amuse la jeune athlète. 

Et elle ne compte pas en rester là. Lison fait partie de l’équipe de France et participera au championnat national au printemps. Elle espère être qualifiée aux prochains championnats d’Europe et du Monde en Pologne et au Pérou. À terme, ce sont les Jeux Olympiques qui lui trottent dans la tête : « Pour 2028, ça risque d’être compliqué ». Alors ceux de 2032 ? « J’espère y être mais je pense que c’est le rêve de tout sportif d’un jour participer aux JO », admet-elle. 

Entraînée par David Matam Matam et Agnès Chiquet

Malgré son jeune âge, l’adolescente fait preuve d’une certaine maturité, qui l’aide notamment à gérer la pression : « Je m’entends mieux avec les adultes. Maintenant, je n’ai plus de problème avec le stress. En compétition, je ne me pose pas de question, je reste dans ma bulle. J’ai confiance en ce que j’ai fait durant les entraînements. Si j’ai atteint des barres, alors je sais que j’y arriverai en compétition ». 

Pour parvenir à ce niveau, elle ne lésine pas sur les efforts et s’entraîne tous les jours, « sauf le dimanche », sourit l’adolescente. Elle se déplace même à Besançon une fois par semaine puisqu’elle est désormais suivie par Agnès Chiquet et David Matam Matam, deux figures de l’haltérophilie en France. « C’est très gratifiant. Ça me permet d’améliorer ma technique et d’avoir certaines réponses sur ce que je voulais savoir ».

Un planning qui reste néanmoins chargé et qu’elle gère en parallèle de son cursus scolaire : « Je vis le sport à fond, et j’arrive à obtenir des bons résultats à l’école. Parfois, c’est vrai que c’est épuisant ». Un mode de vie que ses parents connaissent bien également puisqu’ils ont tous les deux pratiqué le rugby à haut niveau. « Ils m’ont toujours soutenue, et me laissent libre dans mes choix ».