Économie. Les banques en Bourgogne Franche-Comté, un pilier de l’économie régionale

Le 13 juin, François de Laportelière, Président du comité des banques de la Fédération bancaire française de Bourgogne Franche-Comté accueillait Maya Atig, Directrice générale de la FBF au siège de la BPBFC. Une journée de rencontres avec les acteurs économiques et la communauté bancaire régionale.

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Maya Atig, Directrice générale de la Fédération Bancaire de France et François de Laportelière, Directeur général de la Banque Populaire BFC
Maya Atig, Directrice générale de la Fédération Bancaire de France et François de Laportelière, Directeur général de la Banque Populaire BFC et pays de l'Ain étaient le 13 juin à l'écoute des acteurs économiques de la région ©YQ

François de Laportelière, par ailleurs Directeur général de la Banque Populaire de Bourgogne Franche-Comté, a réaffirmé le rôle crucial du monde bancaire dans le soutien et le financement des entreprises, des collectivités locales et des habitants.


Autant d’agences bancaires que de boulangeries en Bourgogne Franche-Comté

La grande région compte un maillage dense de 1 600 agences bancaires, démontrant le souci de proximité du monde bancaire, qu’il soit issu des réseaux nationaux et plus encore des groupes coopératifs.

Acteurs de proximité, toutes les enseignes bancaires de BFC sont attachées au modèle de banque relationnelle et universelle. Cette présence partout sur le territoire offre aux clients, professionnels ou particuliers, le contact d’un conseiller en agence et des applications de plus en plus sécurisées en ligne. En Bourgogne Franche-Comté, près de 99% de la population est à moins de 15 minutes d’un point d’accès bancaire.

Les banques assurent le financement de l’économie régionale

Avec plus de 90 milliards d’euros d’encours de prêts au plan national, elles permettent l’exploitation, la réalisation des projets de création et d’investissement des entreprises de toutes tailles. Les banques accompagnent par ailleurs les ménages notamment dans l’achat de leur résidence principale. 45,5 Mds€ de crédit habitat aux particuliers participent en outre au dynamisme économique des entreprises du bâtiment dans toutes les régions.

Maya Atig, Directrice générale de la Fédération Bancaire Française (FBF) soulignait « les entreprises et particuliers en France, bénéficient d’un cadre de crédit favorable avec des taux parmi les moins élevés de la zone euro, un atout pour sécuriser leurs projets ».

Un réseau bancaire plus solide en France

Notamment les banques coopératives. Alors que l’on compte environ 1 000 banques coopératives en Allemagne, notre pays n’en recense qu’une centaine, intégrée dans 3 réseaux (Crédit Mutuel, Crédit Agricole et Banque Populaire Caisse d’Épargne). Plus grosses et plus solides, elles peuvent ainsi plus aisément respecter les règles Bâle III. 90% des prêts sont assurés par l’un des 6 premiers groupes bancaires.

Les Français demeurent attachés à leur banque

58% des Français n’ont qu’une seule banque et 36% deux ou plus. Seulement 13% des usagers des banques sont clients d’une banque en ligne. Celles-ci ne proposent pas ou peu d’accès au crédit. Pour Maya Atig « ce sont des banques de pur flux ».

Un contexte économique de plus en plus incertain

Les nouvelles donnes imposées par les États-Unis, l’incertitude géopolitique au Moyen-Orient, certaines réglementations européennes sont autant de facteurs de fragilité pour les entreprises, notamment dans la filière automobile en Bourgogne Franche-Comté. La Fédération bancaire note de plus en plus de liquidations directes d’entreprises.

« Nous devons inciter les entreprises à anticiper leurs difficultés et à prendre les bonnes solutions le plus en amont » insiste Maya Atig. « C’est aussi une attitude égoïste de nous banquiers. Nous avons tout intérêt à trouver des solutions avec nos clients…pour ne pas les perdre » ajoute François de Laportelière. Une façon de tordre le cou au raisonnement qui voudrait que les banques « lâchent » trop facilement leurs clients. « Nous croyons à la grande capacité de résilience des entreprises ».

Un message aux consommateurs

Maya Atig et François de Laportelière insistent sur la responsabilité de chaque consommateur pour entretenir et développer le dynamisme industriel et commercial en France.

Les grandes plateformes asiatiques de ventes en ligne répondent à un problème de pouvoir d’achat. Mais pour que celui-ci progresse, les consommateurs doivent redonner une valeur à la production locale et nationale, redonner une valeur aux commerces de proximité. C’est de cette manière que la France passera d’une économie de supermarchés à une économie industrielle. Pierre Gattaz, l’ancien patron du Medef, évoquait les propos d’un ami suisse « Chez nous, il y a une usine dans chaque village…en France, dans chaque village il y a un supermarché ».

Yves Quemeneur