Face à la colère du monde agricole, entre loi Duplomb et accord du Mercosur, Christine Bouquin a apporté le soutien du département « Nos agriculteurs subissent des incohérences insupportables….On exige l’excellence de nos producteurs mais on accepte la médiocrité venue d’ailleurs. Cela n’est pas acceptable… Il faut cesser de fragiliser notre modèle agricole par des distorsions de concurrence qui le condamnent à petit feu ».
Des propos liminaires en soutien aux agriculteurs
Elle ajoute « si l’échelon départemental n’a pas la main sur les accords commerciaux internationaux, il a un devoir d’être aux côtés des agriculteurs. C’est le sens de la motion présentée par l’Association des Départements de France (ADF) ». Christine Bouquin répondait ainsi à Magalie Duvernois (minorité départementale) sur sa demande de voter une motion d’opposition à la signature du Mercosur.
La politique nationale et internationale s’invite au débat
En réponse aux propos de Christine Bouquin, Claude Dalavalle (DSES) a surtout évoqué la politique nationale et internationale. De l’incohérence de la politique macroniste nuisible aux collectivités territoriales au « génocide de Gaza », les propos du conseiller départementale de Baume-les-Dames étaient bien loin du quotidien des habitants du Doubs.
« Nous ne sommes pas des anti-salines »

Raphaël Krucien, chef de file du groupe d’opposition « Doubs Social Écologique et Solidaire » souhaitait un débat public lors de cette assemblée du 29 septembre devant « un rapport accablant de la Chambre régionale des comptes (CRC) sur la gestion de la Saline royale d’Arc-et-Senans et la société commerciale Musicampus chargée de l’enseignement musical, les semaines académiques, l’enregistrement et la vente de vidéos en ligne ». Raphaël Krucien est bien obligé de constater que le rapport de la chambre régionale des comptes reconnaît que « l’établissement public est bien géré et en bonne santé financière ».
« Nous ne sommes pas anti-Saline mais nous nous interrogeons sur des chiffres avancés par Hubert Tassy ». Le Directeur général de la Saline royale évoque 30,5 millions d’euros de retombées économiques directes et indirectes, soit 15,83€ de retombées économiques pour 1€ de subvention.
+60% de fréquentation en 10 ans
L’usine-palais de Claude-Nicolas Ledoux a accueilli 153 000 visiteurs en 2024 contre 96 000 en 2014. Côté recettes, elles ont augmenté de 165% en 10 ans et ont atteint 5,3 millions d’euros en 2024. La CRC note particulièrement le taux important de ressources propres, le meilleur résultat de tous les sites de Bourgogne Franche-Comté contrôlés par la Chambre.
Dans ses propos liminaires, Christine Bouquin a rappelé à Raphaël Krucien « que le débat sur le rapport de la CRC a eu lieu le 17 septembre au sein du conseil d’administration de la Saline…vous y étiez présent…vous aviez tout loisir de poser toutes vos questions et d’obtenir des réponses ». Pour clore un débat qui n’avait pas lieu d’être ce 29 septembre, la présidente du département a rappelé les propos du préfet de région, membre du conseil d’administration de la Saline royale « le projet portant création de la SAS Musicampus dont la Saline est à la fois à l’initiative et actionnaire, répond sans ambiguïté aux objectifs poursuivis…de l’appel à manifestation d’intérêt ».
Christine Bouquin conclut à l’adresse de l’opposition « ce que nous refusons, c’est ce rapport qui vous sert de prétexte au dénigrement systématique auquel vous vous livrez depuis trop longtemps au sujet de la Saline ». Le succès de la fréquentation de la Saline irriterait-il ceux qui avaient en charge sa gestion avant 2015 ?