Édito. Tour de France : un p’tit bout du Doubs

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Cycliste du Tour de France
17 juillet 2025 - Tour de France 2025 - Etape 12 - Auch / Hautacam - Romain Grégoire

Jeudi 23 octobre, Christian Prudhomme et les équipes d’Amaury Sport Organisation (ASO) dévoilaient les différents parcours des éditions masculine et féminine de la Grande Boucle 2026. Dans le département, quel fut le plaisir des passionnés de cyclisme et suiveurs du maillot jaune d’apprendre que la 13e étape du Tour de France passerait par Besançon ! Le commentaire du directeur est d’ailleurs toujours en ligne : « […] Il faudra attendre de passer Besançon, puis de saluer Thibaut Pinot dans son fief de Mélisey avant d’entrevoir la grande difficulté du final […] ».

Problème, l’étape entre Dole et Belfort ne traverse absolument pas la cité comtoise. C’est à peine si les routes du Doubs sont empruntées. Après avoir longé les frontières du département sur plusieurs des dizaines de kilomètres, le peloton se dirigera vers Rougemont avant de repartir en Haute-Saône pour rejoindre Villersexel, Lure puis le Col des Croix et enfin le Ballon d’Alsace.

La Ville de Besançon n’a d’ailleurs pas tardé à réagir : « le Tour de France passera « à hauteur de Besançon » et les hôtels seront pleins. Toutefois, les cyclistes ne circuleront pas intramuros ». En pleine période électorale, cette nouvelle absence n’a pas manqué de faire réagir l’opposition bisontine, profitant de la moindre polémique pour tacler la municipalité écologiste en place.

Celle-ci a au moins le mérite de soulever un paradoxe évident à Besançon : la Ville se targue régulièrement de promouvoir l’utilisation du vélo par une multitude de classements et labels en tout genre mais se passe d’une vitrine sportive et populaire comme le Tour de France. Mieux, et Pontarlier l’a prouvé cette année, accueillir un départ ou une arrivée de la Grande Boucle peut aussi être le symbole d’un travail et d’un financement commun entre une ville et le conseil départemental, avec les retombées qui en découlent. Le Tour ne s’est pas déplacé à Besançon depuis 2014, ce qui pour une ville de plus de 100 000 habitants est une éternité. Certes, les Bisontins ne sont pas encore au niveau des Toulonnais, qui attendent le Tour depuis 1964, mais les arguments ici ne manquent pas. En attendant, le Jura savoure (lire notre Hebdo’Sport de la semaine).