L’espérance de vie est inférieure d’un an à la moyenne nationale. Pour les femmes, elle s’établit à 85 ans (85,7 ans au national) et à 79,1 ans pour les hommes (80,1 ans au national). Vingt ans d’espérance de vie gagnées depuis 1946 mais elle n’augmente plus ces dernières années. Face aux progrès de la médecine, émergent de nouvelles menaces. La sédentarité, le stress et une alimentation déséquilibrée favorisent de nouvelles pathologies. S’y ajoutent les maladies en lien avec la pollution et les phénomènes climatiques de forte chaleur.
Des pathologies plus fréquentes
A sexe et âge identiques, davantage d’habitants de la région sont pris en charge pour les principales pathologies cardiovasculaires ou pour du diabète. Un habitant sur huit en Bourgogne-Franche-Comté, soit 345 300 habitants, est pris en charge pour hypertension. C’est 6% de plus que pour la moyenne nationale. Le diabète touche 199 900 habitants de la région (+3% /moyenne nationale). Les troubles de l’humeur (159 800 habitants), de l’hypercholestérolémie (158 400 habitants) et les troubles de l’anxiété (150 400 habitants) sont respectivement en hausse de plus de 10% par rapport à la moyenne nationale. Seul point positif, les maladies respiratoires chroniques qui touchent 157 500 habitants sont inférieures de 5% à la moyenne nationale.
Une mortalité plus élevée
A âge égal par rapport à la moyenne nationale, sur la période 2018-2022, la mortalité moyenne est supérieure de 2,8%. Les principales causes de décès sont les tumeurs cancéreuses pour 26% et les maladies de l’appareil circulatoire pour 22% (dont les AVC).
La mortalité avant 75 ans est plus élevée qu’en France, notamment dans la Nièvre et l’Yonne. Elle touche deux fois plus les hommes. Elle baisse toutefois depuis 15 ans, de 23% pour les hommes et de 11% pour les femmes. Par ailleurs, les autres causes externes de décès prématuré (accidents, chutes, suicides…) sont plus fréquentes dans la région (+15%).
Une structure sociale moins favorisée
La région compte plus d’ouvriers et d’employés dont l’espérance de vie est moindre.
Un tiers de décès prématurés est du au tabac (2 060 décès) et à l’alcool (1 120 décès), une surmortalité en hausse respectivement de 11% et 16% par rapport à la moyenne nationale. Point positif, l’INSEE note une mortalité prématurée moins élevée pour le cancer du sein (-6%).
Principal enjeu des prochaines années
Avec l’âge, la prise en charge des pathologies a tendance à croître. Selon les trois scénarios proposés par l’INSEE, le nombre de personnes âgées de plus de 75 ans va croître fortement dans les 20 prochaines années. Le scénario médian évalue à 500 000 le nombre de personnes de plus de 75 ans en Bourgogne Franche-Comté à l’horizon 2070. Une manière de rappeler aux pouvoirs publics que les décisions pour l’avenir doivent être prises dès maintenant.































