Pour Jean-Charles Gigon, le Téléthon est une cause qui lui tient à cœur. « J’ai perdu mon fils, atteint d’une amyotrophie spinale. À la mémoire des dix ans de son départ, j’ai organisé la première course de 24h. Le Téléthon s’est ensuite rapproché de moi pour savoir si je voulais organiser d’autres choses dans le même style, ce que j’ai accepté. Quand on est touché par la maladie, ça aide à trouver des idées », explique l’intéressé. Et des idées, il n’en manque pas. L’année dernière, il a organisé une course à vélo pour relier Paris depuis Morteau, soit 500 km, avec d’autres bénévoles. Une initiative qui leur avait valu d’être reçus sur le plateau de télévision du Téléthon. Pour la nouvelle édition, il veut relier Les Fins depuis Pontarlier, en trottinant et en amenant trois personnes touchées par des maladies diverses à l’aide de joëlettes.
À ses côtés, ses amis du DSA (Doubs Sud Athlétisme) de Morteau et des bénévoles des associations Apach’Evasion et Handisport ainsi que l’opération “Un petit pas vers la différence” qui l’accompagnent tant sur le parcours que sur la mise à disposition des joëlettes. « Je cherchais une idée pour pouvoir mettre en avant les personnes à mobilité réduite car le Téléthon est quand même pour elles. Par hasard, j’ai découvert la joëlette. Je me suis entouré de personnes qui la connaissent et l’idée est partie comme ça », détaille Jean-Charles Gigon.
40 km de distance
Les coureurs se sont entraînés deux fois avec les joëlettes et partiront le samedi 6 décembre de Pontarlier à 9h, se dirigeront à Maisons-du-Bois-Lièvremont où un premier ravitaillement les attend. Ils prendront ensuite la route direction Gilley où ils seront accueillis par les pompiers dans la caserne afin de déjeuner au chaud. Ils repartiront pour espérer arriver aux Fins à 19h. Au total, ce sont 40 km que tous s’apprêtent à parcourir. Cinq coureurs par joëlette sont nécessaires. « C’est un départ mutuel, avec trois personnes avec un handicap différent qui seront dans les joëlettes. Je ne sais pas si elles pourront rester dans la joëlette en permanence. En ce qui concerne les coureurs, c’est un peu au bon vouloir de chacun. On va faire des relais pour pousser ou tirer la joëlette. Celui qui veut courir à côté, sans toucher la joëlette, peut aussi le faire ». D’autres participants qui souhaitent les rejoindre pour effectuer la totalité ou une partie du parcours sont également les bienvenus.
Des T-shirts pour soutenir la collecte
Jean-Charles Gigon a toujours été sportif. Après avoir fait du rugby, du vélo, il s’est mis au trail. « Quand mon fils était à l’hôpital, c’est ce qui m’a permis de m’évader. Pour pouvoir toucher les gens et montrer qu’on est plus fort que la maladie, je pense que le sport est un bon moyen de dire qu’on peut y arriver. Les gens quand ils voient aussi un défi, ça les touche un peu plus. J’aimerais remercier Céline, ma compagne, qui sans elle, je ne trouverais pas forcément toujours la force de le faire. Nelly également qui se donne énormément pour nous trouver des points chauds pour les ravitaillements, Cyrielle, infirmière, qui sera présente pour les bobos qu’on peut avoir, ou pas, et qui nous a trouvé la caserne de pompiers et Carole qui aide les jeunes dans l’opération « Un petit pas vers la différence » ». Jean-Charles Gigon a également trouvé des sponsors afin de financer l’achat de T-shirts à l’effigie du Téléthon et du DSA, permettant de récolter des fonds pour le Téléthon. Ces T-shirts de sport sont en vente à 20€.






























