Pontarlier. À Pontarlier, une association « Haut Services » de l’insertion professionnelle

Depuis 30 ans, la structure Haut-Services de Pontarlier, aide les personnes dans le besoin à retrouver le chemin de l'emploi. L'association vient de changer de directrice avec le nomination de Sophie Lescuyer et de présidente avec Nathalie Bertin. L'occasion de développer l'organisme.

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Sophie Lescuyer a pris la tête de la direction de l’association intermédiaire Haut-Services de Pontarlier depuis le 2 septembre. Cette nouvelle et jeune directrice connaît le fonctionnement d’une structure d’insertion par l’activité économique (SIAE). Avec sa « fibre sociale », elle compte bien apporter du neuf à l’association. Elle succède à Élodie Henriet après neuf années de loyaux services à la direction de la structure. Ce n’est pas le seul changement chez Haut-Services. Après quatre années de présidence, Laurence Tessier laisse la place à Nathalie Bertin, ancienne élue de la ville de Pontarlier qui était déjà membre du conseil d’administration depuis trois ans. L’ancienne présidente continue d’œuvrer notamment au CA. Enfin, ce remaniement général concerne aussi le poste de chargé de mission d’activité avec l’arrivée d’Alicia Briand et de Franck Bazin, chargé d’accompagnement socio-professionnel. De nouveaux visages et de nouvelles ambitions pour cette structure encore méconnue du grand public, malgré 30 années de présence sur le territoire.

L’objectif prioritaire de cette association intermédiaire (AI) reste l’aide à l’insertion professionnelle et au retour à l’emploi. Haut Services accompagne aujourd’hui entre 30 et 40 personnes par mois. Les personnes embauchées par l’association sont des personnes rencontrant des difficultés sociales et professionnelles. Demandeurs d’emploi longue durée, personnes en situation de handicap ou sans domicile fixe, les profils sont variés. Des personnes pour qui l’emploi, même en intérim, reste très compliqué : « notre travail est vraiment de faire du sur-mesure, chaque personne est différente et a des besoins spécifiques que l’on doit respecter », précise Nathalie Bertin la présidente. À noter que la majorité des salariés conduits par l’association sont des femmes.

Une majorité d’emplois créés sur demande de particuliers

Leur première mission est de faire un maximum afin de lever les freins sociaux de ces personnes, leur donner accès au RSA, à la CAF, la SMU, à un logement… Un ensemble de charges administratives trop complexes pour l’individu, gérées par la structure pour faciliter l’insertion professionnelle. Pour l’emploi justement, l’association s’appuie sur un réseau d’entreprises, de professionnels, d’associations mais surtout de particuliers. La majorité des emplois sont créés sur demande de particuliers, pour des besoins d’aides à domicile. Un poste d’un employé en contrat court terme, de quelques heures parfois, est alors créé et la rémunération est de 24,40€ pour une heure de prestation, les tarifs évoluant en fonction du SMIC ou de l’inflation. Les salariés ont l’autorisation d’être accompagnés par l’association sur un maximum de deux années avec l’ambition d’obtenir une débouchée positive. Des sorties positives que l’État surveille de près. Pour bénéficier d’aides (9% du budget global de Haut-Services), ces AI doivent permettre à au moins 60% de leur effectif annuel d’obtenir un emploi à l’issue de cet accompagnement. « Dans un secteur comme Pontarlier c’est encore plus difficile pour les personnes amoindries, on est persuadé que l’on a une grande marge de progression », déclare la nouvelle présidente. « Notre seuil de référence c’est 1500 heures de travail par mois. C’est ce qu’il nous faut pour être viable et pouvoir lever des fonds ». L’objectif pour la seule AI de Pontarlier est de rebondir, notamment par le « branding ». Les deux nouvelles têtes à la direction souhaiteraient améliorer leur communication et ainsi fortifier leur image de marque « même si la meilleure pub reste celle de la satisfaction de nos clients », précise la jeune directrice.  Les membres de l’association intermédiaire ont le cœur à l’ouvrage et sentent qu’il y a encore à exploiter, notamment dans une zone frontalière comme celle de Pontarlier où l’accessibilité au logement est très compliquée et impossible sans emploi.