ANV-COP 21 revendique la gratuité des transports en commun à Besançon

Seconde action de "désobéissance civile" pour les activistes de l’association "Action-Non-Violente". Les bornes automatiques d’achat de titres de transport ont été recouvertes de draps aux stations de « Chamars » et « Place de la Révolution » toute la matinée du samedi 8 janvier.

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Le matin du samedi 8 janvier, il était impossible d'acheter un titre de transport Ginko sur les bornes de Chamars et de la Place de la Révolution ©YQ
Un rappel à l’ordre adressé à Anne Vignot

Karla, l’une des activistes organisatrice de la manifestation l’a rappelé « C’était une promesse de campagne d’Anne Vignot que de rendre les transports gratuits pour les jeunes et pour tous les samedis ». Pour l’association ANV-COP21 qui constate que la promesse n’a pas été suivie d’effet, l’urgence est de rendre les transports gratuits pour tous et partout.

« Une mesure écologique, sociale et solidaire »

Les affiches placardées sur la vitre des trams et sur les arrêts justifient l’action symbolique d’une association qui se revendique radicale, y compris dans l’usage de l’écriture inclusive. Les voyageurs, ne pouvant pas acheter de titre de transport, recevaient un ticket factice incitant les contrôleurs à faire preuve de compréhension !

Karla, l’une des organisatrices de l’association ANV – COP 21 de Besançon ©YQ

« Malgré l’urgence climatique, rien n’a changé depuis l’élection municipale de juin 2020. Nous sommes inquiets pour notre ville qui fait toujours la part belle aux voitures individuelles ».  Pour les militants d’ANV-COP21, la gratuité des transports serait une mesure écologique : « première source de gaz à effet de serre, la pollution de l’air provoque 48 000 morts par an et 8 mois d’espérance de vie en moins ». C’est également une mesure sociale et solidaire : « les ménages les moins aisés dépensent 21% de leur budget en frais de transport. La gratuité permettrait à tous de circuler librement et de conserver des liens sociaux ».

Inciter les bisontines et les bisontins à marcher à pied ou rouler en vélo pour aller acheter une baguette de pain, tous les habitants du centre-ville de Besançon partagera le point de vue ; plus difficile à convaincre l’habitant d’Arguel ou de Vaire-Arcier ! L’association écologique a toutefois « quelques trous dans la raquette » : elle n’avance pas de solutions pour combler les 12 millions d’euros de recettes de la billetterie Ginko…sinon prendre aux entreprises « elles ont gagné plein d’argent pendant la pandémie » souligne un enseignant et militant d’ANV.

Si le combat pour une planète plus vertueuse en énergie est légitime et n’appartient à aucun clan, les propos de ces militants fortement engagés ressemblent aux dogmes d’une religion. « Le réchauffement climatique est un fait indiscutable » disent-ils. C’est le mot « indiscutable » qui est justement discutable…surtout pour une association qui diffuse largement ses idées sur les réseaux sociaux dont il est « indiscutable » qu’ils sont de forts consommateurs d’énergie.

Yves Quemeneur