La Rodia et les organisateurs du festival Détonation ont retrouvé le sourire pour le dernier week-end de septembre. 12 000 billets vendus et 3000 invités ou partenaires, l’édition 2022 affichait complet avec 5000 personnes à chaque soirée sur le site. Les derniers démontages se sont déroulés sous la pluie avec le souvenir d’une édition réussie. « Nous avons vécu Détonation dans son architecture classique avec quatre scènes qui ont bien fonctionné, un public qui a joué le jeu comme tous les artistes. Au-delà de la billetterie il y a des indices qui ne trompent pas. La « Safe zone » (Ndlr : un lieu créé par les organisateurs pour que des festivaliers trouvent un peu de calme et de sécurité) n’a accueilli que deux personnes en trois jours, sur 15 000 participants. », analyse Simon Nicolas, chargé de la communication.

MOUSE PARTY

Une édition 2023 en attente

Financièrement, Détonation « retombe sur ses pattes » mais les acteurs de la Rodia savent que son budget impacte trop celui de la SMAC chaque année. « On ne veut pas que Détonation empêche de faire vivre les salles de concerts à l’année. On ne sait pas encore si l’an prochain il y aura une nouvelle édition même si on va tout faire pour. Il faut revoir le format, le nombre d’artistes et surtout les coûts de chaque chose. », poursuit Simon Nicolas. Si Juliette Armanet a mis le feu dimanche dans sa tenue disco c’est aussi parce que Détonation a cassé sa tirelire pour faire venir la nouvelle star de la pop française. « Ça engage d’énormes frais et la Rodia ne peut pas se permette de faire ça chaque année. On étudiera plus tard les pistes à venir pour un potentielle future édition 2023 ».

En attendant l’organisation fait les comptes et dit au revoir à Manou Comby, qui laisse sa place à David Demange, directeur du Moloco (Audincourt) et qui prendra ses nouvelles fonctions à la mi-novembre.

M.S