500 visiteurs ont répondu présent pour la première édition du Forum de l’engagement citoyen et du volontariat au Grand Kursaal le 19 novembre. Si les jeunes lycéens et collégiens étaient fortement présents le matin, c’est aussi un public plus large qui a arpenté la quinzaine de stands, allant de ceux de l’Armée de Terre, de l’Air et de Mer, la Croix Rouge française, les bénévoles de l’Ordre de Malte ou la Sécurité Civile et les Sapeurs-Pompiers ou encore l’association des anciens combattants « Bleuets de France ».
Ce premier forum a tenu ses promesses. Organisé par la préfecture du Doubs, « il a pour vocation de valoriser l’engagement et le bénévolat » précise Vincent Boutonnat, adjoint au directeur des sécurités de la préfecture du Doubs. Le programme de la journée alternait démonstrations des activités (comme le secours aux personnes de la Croix Rouge), l’apprentissage du rôle méconnu des radios amateurs et des mini conférences pour mieux comprendre « l’engagement ou le bénévolat qui ont du sens ».
La Sécurité civile ou comment intégrer un métier
Les engagements individuels s’intègrent dans des organismes ou des associations très variés. « S’engager dans l’armée, ce n’est pas seulement y apprendre un métier et développer des compétences, c’est aussi participer concrètement à la défense de la patrie » confirme la capitaine Chagneau, Chef du Centre d’Information et de Recrutement des Forces Armées (CIRFA).
Être au service des autres dans des missions ponctuelles, c’est le rôle des réservistes de l’armée ou de la gendarmerie. Bruno Helluy, le général de la 1ère division, compte effectivement sur la multiplication par 2 du nombre de réservistes dans l’armée de Terre à l’horizon 2030.
En organisant ce premier forum de l’engagement citoyen et du volontariat, les services de la préfecture souhaitent attirer de nombreux jeunes, et moins jeunes dans les structures et associations au service du plus grand nombre.
C’est aussi l’occasion de trouver des bénévoles dans certaines missions, de quoi donner encore plus de sens au service civil.
Les radios amateurs ont leur place dans la chaîne de solidarité
Jérôme Dague, le président de l’association ADRASEC du Doubs, parle avec passion du rôle des radios amateurs. « Nous agissons sur réquisition du préfet, en cas de catastrophe naturelle ou quand les moyens de communication sont perturbés. La vingtaine de bénévoles de l’association permet alors d’établir une liaison radio. Nous pouvons aussi intervenir dans la recherche de signaux de balises de détresse ».
Les lecteurs les plus anciens se souviendront d’un film de 1956 réalisé par Christian-Jacque. « Si tous les gars du monde » est un hommage aux radios amateurs de tous les pays. « L’équipage d’un bateau de pêche est victime d’une intoxication alimentaire. Comme la radio du bord est hors service, le patron du bateau va lancer un appel de détresse sur un émetteur en ondes courtes. Et c’est la chaîne d’entraide de radios amateurs en Afrique ou en Europe qui permettra aux secours de faire parvenir des vaccins au navire en détresse ». La démonstration que, même à l’heure d’internet et des réseaux sociaux, la solidarité humaine et des moyens de radio simples peuvent sauver des vies.
Un forum de solidarité
Les jeunes ont été nombreux et attentifs tout au long de cette journée d’information et de démonstrations. A voir les regards intéressés du public présent au Kursaal, on peut penser que l’engagement citoyen a encore du sens.
