
Marc Dahan, responsable de l’association cultuelle israélite de Besançon, a rappelé cette journée funeste du 16 juillet 1942, journée de honte de l’État français où des milliers de policiers et gendarmes français « ont commis l’irréparable », lors de la Rafle du Vél d’Hiv.

« Durant 5 jours, femmes, hommes et enfants durent survivre dans la promiscuité, sans nourriture avant d’être conduits vers les camps de Drançy, Beaune-la-Rolande ou Pithiviers, ultime halte avant l’enfer…du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau ».
30 ans après la reconnaissance de la responsabilité de l’État français
Marc Dahan a souligné avec émotion « le discours anthologique de Jacques Chirac le 16 juillet 1995 ». « Ce jour-là, la France, patrie des Lumières et berceau des Droits de l’Homme, a commis l’irréparable, l’innommable, l’indicible. […] Aujourd’hui, 20 juillet 2025, nous honorons la mémoire de ces 13 152 personnes et à travers elles, les 76 000 déportés de France, raflés et déportés au seul motif qu’elles étaient juives. Nous devons nous souvenir de leur tragique destin…et transmettre leur histoire aux jeunes générations… L’École de la République ne peut pas faire l’économie de cet enseignement à nos enfants ».
« Les réveils en France de l’antisémitisme »

« Ils sont de plus en plus fréquents, de plus en plus brutaux ». Jennifer Rousselle, directrice de Cabinet du Préfet du Doubs, l’a rappelé en lisant le message de Patricia Miralles, ministre déléguée en charge de la mémoire et des anciens combattants. L’antisémitisme continue à faire des ravages, avec le faux-nez de l’antisionisme.
L’hommage aux « Justes de France »
Le message de Patricia Miralles soulignait également l’importance des 4 200 « Justes de France ». « Ils ont incarné, dans les ténèbres, un honneur français. Si les ¾ des juifs français ont survécu au nazisme, c’est aussi grâce à eux ». On en compte 169 en Bourgogne Franche-Comté.
Beaucoup de personnalités et d’élus présents

Autour de Jennifer Rousselle, représentant le Préfet, on notait entre autres la présence d’Anne Vignot, Maire de Besançon, Laurent Croizier Député du Doubs, Christian Morel représentant la Présidente de Région, Ludovic Fagaut représentant la Présidente du département, Laurent Perraut, Directeur interdépartemental de la Police Nationale. La lutte contre l’antisémitisme est un devoir quotidien, particulièrement dans ces temps à nouveau troublés.