
Avant d’évoquer les propositions de son mouvement quant à l’amélioration des conditions de sécurité, de tranquillité et de salubrité publique, Laurent Croizier a présenté les textes législatifs et réglementaires qui s’imposent à la Police municipale. Code de Sécurité intérieure, Code général des collectivités locales, le Maire d’une commune n’a pas tous les pouvoirs de police mais il a la responsabilité de la sécurité, de la sûreté et de la salubrité publique, au travers de sa Police municipale ou par l’intermédiaire de conventions passées entre Police municipale et Police nationale.
Une dégradation de la sécurité chiffrée
Après l’entrée en matière réglementaire, Laurent Croizier a évoqué l’inexorable dégradation de la sécurité. « Les trafics ont augmenté de 26%, les violences sexistes et sexuelles de 19%, les coups et blessures de 15% et les destructions et dégradations de 10% en 2024 ».
24 postes de policiers municipaux vacants
Pour le député Modem de la 1ère circonscription, le bilan d’Anne Vignot est catastrophique. « Nous sommes passés de 60 policiers municipaux (en ETP) en 2020 à 46 policiers (ETP). La police municipale a enregistré dans le même temps 16 démissions de policiers municipaux ». Pour Laurent Croizier, ces démissions sont liées au niveau de rémunération et au refus de la Maire d’autoriser les policiers municipaux à être armés. Il ajoute la suppression des secteurs et de la brigade VTT ainsi que l’absence de nouvelles caméras de vidéo-surveillance depuis 2020. « À titre de comparaison, sur des villes de même importance dans l’est de la France, Dijon compte 6,25 policiers municipaux pour 10 000 habitants, Metz 9,5/10 000, Mulhouse 7,1/10 000…et seulement 4,5/10 000 à Besançon. Pour trouver le même ratio, nous devrions avoir 75 à 80 policiers municipaux à Besançon. Ces postes sont déjà ouverts au plan budgétaire ».
Des propositions
Laurent Croizier présente cinq axes de travail pour redonner sécurité et tranquillité aux bisontins. Il commence par l’attitude des élus : « comment parler répression le lundi et demander la légalisation du cannabis le mardi ». Il demande une verbalisation plus forte des consommateurs. Il propose le tryptique « éducation, prévention et répression » en développant en particulier les travaux d’intérêt général (TIG) pour les primo-délinquants mineurs et un contrat de parentalité pour les familles défaillantes.
Laurent Croizier croit à l’exemplarité en matière de propreté. « Je veux un nettoyage complet de la ville dans les 6 premiers mois du mandat. Une ville propre incite la population à la maintenir en bon état. »
Une police municipale plus proche et plus forte. Il souhaite la création d’une brigade de nuit et une brigade canine, notamment en été et le weekend pour redonner de la tranquillité aux nuits bisontines, et bien entendu l’armement létale des policiers municipaux. Enfin, il souhaite relancer l’installation de caméras de vidéo-surveillance (financées en grande partie par l’État), parfois utiles dans les flagrants délits, et très souvent indispensables dans la résolution des enquêtes policières. Pour Laurent Croizier et le Modem, la tranquillité à Besançon « ce sont des solutions de bon sens et pragmatiques indolores en matière budgétaire ». Reste une question : quelle liste portera ces propositions ?