« L’écologie n’est pas une contrainte, c’est une ambition »(Anne Vignot)
La Ville de Besançon prend quatre engagements forts pour une gestion de l’eau adaptée. Le plan sécheresse proposé par la Ville de Besançon doit « anticiper, intensifier et adapter » les évolutions climatiques. « Il manquera dans quelques années 50 milliards de m³ d’eau en France » inquiète Anthony Poulin.
« Premier engagement : mieux répondre aux conséquences immédiates du dérèglement climatique ».
Il s’agit de réduire, partout et pour tous, l’usage de l’eau. Christophe Lime, élu et reconnu expert par tous sur la gestion de l’eau et de l’assainissement à Besançon, tacle au passage les industriels et les agriculteurs « Les particuliers ne représentent que 23% des prélèvements en eau de la Ville. Ce sont eux qui en paient le prix fort », une façon de montrer du doigt la responsabilité des industriels et des agriculteurs dans le « gaspillage » de l’eau. Christophe Lime admet aussi que le sous-sol karstique de la région rend plus complexe la gestion de l’eau « La station de captage d’eau potable de Novillars approvisionne 45000 bisontins. Pourtant on ne sait pas précisément d’où vient cette eau, où elle transite et pourquoi son étiage est quasiment constant tout au long de l’année ». Celui qui est aussi le Monsieur Eau de Grand Besançon Métropole reste humble sur la connaissance hydrographique du territoire bisontin. C’est pour cette raison qu’il a voulu s’entourer d’un conseil scientifique apte à mieux connaître les ressources du territoire.
« Second engagement : accélérer notre adaptation »
10 actions sont mises en œuvre pour renforcer la défense contre les feux de forêt, finaliser les interconnexions pour fiabiliser l’alimentation en eau potable, poursuivre le renouvellement des réseaux et « faire de Besançon un laboratoire de la Ville sobre, naturelle et résiliente » (sic)
« Troisième engagement : prendre soin des habitants du territoire »
Communiquer sur les risques relatifs à la santé, mettre en place avec le CCAS un « plan fortes chaleurs » et améliorer les conditions d’accueil du service public dans des conditions climatiques exceptionnelles.
« Quatrième engagement : agir ensemble »
L’adoption des bons gestes en période de hautes températures est l’affaire de tous. La Ville souhaite organiser des rencontres mobilisant scientifiques, entreprises et société civile pour clairement mettre en avant « l’eau comme un bien commun ».
Développer l’usage des récupérateurs d’eau de pluie, installer plus de compteurs d’eau communicants, accélérer la désimperméabilisation des sols ou l’usage des eaux usées, toutes des mesures de bon sens partagées.
Attention que l’idéologie ne vienne pas pénaliser des actions par ailleurs indispensables. Est-il plus important d’arroser un terrain de football tout en interdisant l’arrosage d’un green de golf ? Est-il interdit de construire des piscines au prétexte que cela consomme de l’eau ? Est-il interdit de manger de la viande pour ne pas élever de bovins ? On commence à parler d’un nouvel impôt pour financer la transition écologique, un impôt finalement payé, comme toujours, par la classe moyenne déjà surimposée.
Attention que le plan sécheresse n’assèche pas l’économie du territoire.