Besançon. Une liste de gauche ouverte et pragmatique pour les municipales 2026

Le Parti socialiste, Place Publique et CAP21 engagent une démarche commune pour présenter une liste de gauche "Forte et Solidaire". Ils ont présenté leur engagement lors d’une conférence de presse le 3 septembre Place Cassin à Planoise.

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Joël Monti et Amandine Rapenne de CAP21, Jean-Sébastien Leuba et Sylvie Wanlin (absente sur la photo) du Parti Socialiste, Frédérique Baehr et Gilles Vieille-Marchiset de Place Publique lors de leur conférence de presse le 3 septembre pour présenter leur programme municipal pour 2026 ©YQ

Une liste résolument à gauche mais pragmatique

Jean-Sébastien Leuba veut élargir un collectif avec des lignes directrices claires. Le responsable départemental du PS, élu en juin dernier « Premier fédéral du Doubs », avec un score de plus de 98% à Besançon, est donc légitime pour porter les couleurs d’une autre gauche, aux côtés de Place Publique et de CAP21.

« Place Publique », est le mouvement animé au plan national par Raphaël Glucksmann, en délicatesse avec le parti socialiste. A Besançon, Gilles Vieille-Marchiset et Frédérique Baehr en sont les animateurs. Le professeur d’université et l’adjointe au commerce d’Anne Vignot vont tenter de montrer leur différence.

« CAP21 » a été créé en 1996 par Corinne Lepage. L’avocate qui fut de 1995 à 1997 ministre de l’environnement dans le gouvernement Juppé, est une spécialiste des questions écologiques. Représenté à Besançon par Amandine Rapenne, conseillère régionale et Joël Monti, le mouvement opte pour « une écologie pragmatique ».

Côté « Parti socialiste », Jean-Sébastien Leuba fut adjoint de Jean-Louis Fousseret et Sylvie Wanlin est l’actuelle vice-présidente du CCAS, en charge des solidarités dans la majorité d’Anne Vignot.

Programme de Besançon « Forte et Solidaire » en quatre orientations

*Une ville de convictions, d’actions et de solidarité concrète. Parmi ces actions, Une ville qui agit sur la parentalité et le soutien aux familles monoparentales et un projet pilote dans les écoles de la Ville pour offrir petits déjeuners et goûters aux enfants des quartiers prioritaires « Bien manger c’est aussi mieux apprendre ».

*Une économie locale audacieuse et engagée. Ils entendent promouvoir un service administratif itinérant pour accompagner les petites entreprises dans leurs démarches administratives. Pour Frédérique Baehr, actuelle adjointe au commerce « c’est par exemple offrir un service dédié et des réponses rapides à tous les commerçants de la Ville« . C’est également créer un tiers-lieu de l’entrepreneuriat social (économie circulaire, sociale et solidaire…). Pas de propositions pour développer une véritable économie de production basée sur les compétences et les savoir-faire de la capitale comtoise. Tout juste se contentent-ils de souhaiter l’arrivée de chercheurs à Besançon !

* Une transition écologique inclusive et coopérative. Des transports en commun du quotidien plus accessibles avec des lignes de bus nocturnes à l’échelle du Grand Besançon, un soutien aux productions agricoles de proximité avec le développement de « fermes urbaines ».

*Des réponses humaines et responsables pour la tranquillité publique. Ils souhaitent une police municipale de proximité dans tous les quartiers avec des horaires adaptés à la vie nocturne. Jean-Sébastien Leuba opte pour une brigade municipale équipée d’armes létales « pour protéger les citoyens et les policiers », une brigade canine et l’augmentation de 30% des effectifs de la police municipale. Il ne craint pas de proposer « des couvre-feux ciblés ».

La tête de liste et ses partenaires de « Besançon Forte et Solidaire » veulent peser dans le débat électoral. « Nous travaillons à aller convaincre les bisontins dans des cafés citoyens, du porte-à-porte et des permanences mobiles. Notre objectif est clairement d’être qualifiés au premier tour ». A demi-mot, Jean-Sébastien Leuba ne cache pas sa volonté de réunir toute la gauche au second tour…sous quelle étiquette ?

Yves Quemeneur