Le bus itinérant « Créaffaire »
Le dispositif existe depuis 12 ans en Franche-Comté. Selon Magali Cazeneuve, Directrice de BGE Franche-Comté, il consiste à « aller vers les créateurs d’entreprises dès la naissance de l’idée ou d’un projet ». Cette année, le bus BGE circule autour de Besançon du 30 mai au 24 juin. Il terminera son périple à Serre-les-Sapins (lundi 20 juin de 9H à 12h), à Besançon Planoise Ile de France (mardi 21 juin de 9h à 12h et de 14h à 17h), à Besançon Planoise Place Cassin (mercredi 22 juin de 9h à 12h et de 14h à 17h), à Pirey (jeudi 23 juin de 9h à 12h et de 14h à 17h) et Baume-les-Dames (vendredi 24 juin de 9h à 12h).
Anaïs David est chargée de mission BGE pour les 68 communes de Grand Besançon Métropole. Pour elle, tous les porteurs de projets de création d’activité sont enthousiastes ; son rôle est de mettre de la raison dans la passion !
40 ans d’accompagnement dans la création d’entreprise, l’expertise de BGE est réelle. Anaïs David accompagne chaque personne en réflexion pour lui permettre « d’affiner son idée et structurer son projet ». Elle le souligne « Dans l’émergence d’une idée, il y a une vie, un savoir-être, une vérité personnelle à prendre en compte pour que l’accompagnement soit performant ». L’étude de marché ou de faisabilité, l’accès au financement et la pérennité de l’entreprise complètent une décision finale qui n’appartient qu’au porteur du projet.
Un projet qui passe souvent par la case « formation » pour laquelle BGE dispose du label Qualiopi, un gage de qualité. Anaïs David le précise « un créateur d’entreprise n’est pas bon en tout. Excellent technicien, il ne connaît pas toujours les rouages de l’administration. Passionné, il n’est pas forcément un bon gestionnaire. Pourtant, dans la démarche de création, il faut être tout cela à la fois ».
BGE intervient également dans la création ou la reprise d’entreprises dans le domaine de l’économie sociale et solidaire. « Pour autant, souligne Anaïs David, la création d’une association doit aussi répondre à des objectifs de rentabilité (apporter un réel service et être financièrement viable) ».
« Crise de foi dans la salariat »
La crise sanitaire et ses moments de chômage partiel et de télétravail (pour certains) a accéléré l’orientation de nombreux salariés vers des solutions « indépendantes ». Elles permettant plus de liberté dans l’organisation du temps et apporter une réponse au besoin d’une vie personnelle plus affirmée. Pour Magali Cazeneuve « il y a une vraie crise de foi dans le salariat traditionnel, c’est la raison pour laquelle de nombreux demandeurs d’emploi s’orientent vers le travail indépendant pour mettre à profit et offrir leurs compétences ».
BGE Franche-Comté et ses 62 salariés reçoivent 3500 personnes par an dans leurs 5 centres permanents (Vesoul, Lons-le-Saunier, Belfort, Pontarlier et Besançon). 1500 accompagnements personnalisés conduisent à la création ou la reprise de 800 entreprises dont le taux de pérennité est supérieur de 10 à 25% par rapport au total des créations.
BGE et la commune de Geneuille associés
La présence du bus itinérant BGE sur la commune de Geneuille le 13 juin était particulièrement judicieuse. Le Maire Patrick Oudot voulait faire du bâtiment de l’ancienne poste (qui avait brûlé en 2018) un emblème du développement de la commune de 1400 habitants, à proximité de la RN57 et de la gare TGV des Auxons. L’équipe municipale a donc confié à BGE le soin d’étudier, avec une porteuse de projet, la création d’une micro-crèche, à quelques mètres des locaux périscolaires et de l’école élémentaire de Geneuille qui accueille 110 élèves. Opération réussie conjointement avec des financements publics pour la commune appartenant à Grand Besançon Métropole. Les travaux vont pouvoir commencer et bientôt accueillir les jeunes enfants. Le bâtiment proposera également un logement pour offrir une solution rapide de relogement aux personnes en précarité ou à des femmes battues.
Yves Quemeneur
+ d’infos sur www.bgefc.org/
