Billet d’humeur. Les Conversations Bisontines, un air de déjà-vu

339
Horizons Besançon
Photo DR/ Horizons Besançon.

L’initiative lancée depuis près de deux ans par l’antenne locale du parti Horizons réunit plus d’une trentaine de personnes ce jeudi 27 février. La « conversation bisontine » de la soirée porte sur les mobilités et dépasse les frontières de la cité comtoise. Au détour d’une proposition, l’un des participants en profite même pour glisser la candidature de Sylvie Le Hir – maire de Valdahon et présente ce soir – en 2026.

D’autres élus ou conseillers de différentes communes dans le Doubs adhèrent déjà au parti d’Édouard Philippe. Chef d’orchestre de ces soirées privées, le délégué départemental Éric Delabrousse affiche aussi son ambition municipale debout face à une audience déjà convaincue non pas par le projet – les conversations bisontines sont là pour le construire – mais par l’homme.

Des idées fleurissent, sans s’épancher davantage sur leurs réalisations et leurs impacts. Cela viendra plus tard, peut-être. Entre bon sens et ressenti règne une envie de bien faire, malgré quelques attaques à l’encontre de la majorité actuelle. L’objectif n’est pas là, Éric Delabrousse le sait et coupe court aux tirades trop salées contre la municipalité écologiste.

Tempérer les ardeurs fait partie des impératifs lorsqu’il s’agit de proposer une alternative « apaisée et fédératrice ». Un air de déjà-vu plane dans cet élan de nouveauté, porté par « des citoyens ». On croirait, par moments, assister à une rencontre de l’éphémère collectif « Besançon Métropole 2020 », ayant donné naissance à la liste Ensemble ! Avec Alexandra Cordier (LREM). Ou encore à une réunion de L’Écologie positive, liste portée par Éric Alauzet (LREM/Renaissance). La première s’est rangée derrière Ludovic Fagaut au second tour après avoir obtenu 4,57% des suffrages exprimés. Le second s’est maintenu dans une triangulaire, avec Laurent Croizier derrière lui, sans parvenir à renverser la vapeur. Éric Delabrousse veut réussir là où d’autres ont échoué. Le médecin dispose d’un atout supplémentaire : cinq ans plus tard, les forces politiques centrales sont réunies. Enfin presque…

Si la relation entre Horizons et Renaissance est saine à Besançon, en témoigne la présence de Denis Baud ce jeudi 27 février, ce n’est pas (encore ?) le cas avec Laurent Croizier (Modem), devenu député. Ce dernier décline pour l’instant les conversations bisontines du bloc central, préférant organiser son propre rendez-vous, deux jours plus tard : un « apéro démocrate » de l’autre côté de la ville. D’une conservation, naît un programme, mais aussi, parfois, un dialogue de sourds.