Besançon. Municipales 2026 : « Changer Besançon », le slogan de Jacques Ricciardetti, candidat du Rassemblement National

La tête de liste Rassemblement National pour les élections municipales de 2026 a présenté les premières orientations de son projet pour Besançon le 26 septembre à la Malcombe.

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Géraldine Grangier députée du Doubs, Jacques Ricciardetti tête de liste des municipales à Besançon, Julien Odoul Député de l'Yonne et Anaïs Vial Responsable locale des jeunes du Rassemblement national
Géraldine Grangier députée du Doubs, Jacques Ricciardetti tête de liste des municipales à Besançon, Julien Odoul Député de l'Yonne et Anaïs Vial Responsable locale des jeunes du Rassemblement national ©YQ

« Si j’en crois le nombre de listes sur les rangs pour les prochaines municipales, la démonstration est faite que les bisontines et les bisontins sont nombreux à vouloir sortir de l’idéologique verte et rouge incarnée par Anne Vignot » assène Jacques Ricciardetti lors d’une conférence de presse en amont de sa réunion publique.

Sortir de l’ornière idéologique

Une réunion publique qui a accueilli près de 200 personnes à la Malcombe. Le chef de file du RN à Besançon et conseiller régional de Bourgogne Franche-Comté était accompagné de Julien Odoul, député de l’Yonne, Géraldine Grangier, députée du Doubs, Julien Guibert, député de la Nièvre et Matthieu Bloch, député Union des Droites (UDR) du Doubs.

Jacques Ricciardetti a rappelé son enracinement à Besançon, une ville où il est né, où il a grandi et où il habite. De l’école maternelle Champrond aux collines de Bregille, il n’a pas quitté sa ville natale. « Je veux changer ma ville aux atouts extraordinaires, gangrénée par une idéologie qui a oublié le bon sens ».

Délocaliser Micropolis aux Auxons

Jacques Ricciardetti ne veut plus « d’une ville qui étouffe ». Si le temps n’est pas venu des alliances électorales, le chef de file du RN est « ouvert à toutes les discussions sur une base programmatique ». Ce programme justement, les premières pistes sont jetées : pour attirer de nouveaux habitants, de nouvelles entreprises, développer l’économie, « il faut une ville sûre, belle, attractive et mobile », argumente Jacques Ricciardetti.

« Je considère que le site de Micropolis est obsolète. Nous devons repenser l’attractivité par un centre de congrès et d’expositions et une salle de spectacles dignes d’une agglomération de plus de 200 000 habitants. Je propose la construction d’un tel complexe aux Auxons, à proximité de la gare TGV et de la RN57 pour attirer des événements de grande ampleur capables de susciter l’installation de nouvelles entreprises ». Il a déjà des pistes pour transformer le site de Micropolis (une solution pour répondre à l’épineux problème du stationnement à Micropolis). « Mieux accueillir les entreprises, c’est avant tout écouter au quotidien les besoins des industriels et ne pas simplement gérer les zones d’activités ».

Un souterrain sous la place Leclerc

Sur la mobilité, Jacques Ricciardetti souhaite construire un souterrain sous la place Leclerc pour définitivement supprimer ce bouchon qui empoisonne la circulation à Besançon. Une idée déjà proposée en 2020. « Plus de bus à soufflets dans la boucle. Nous mettrons en place des navettes électriques gratuites sillonnant en permanence les rues du centre-ville et jusqu’à la Citadelle. Nous souhaitons aussi imposer une halte ferroviaire à Franois qui sera desservie par le prolongement du tram depuis le terminus actuel des Hauts du Chazal ». Adepte des pistes cyclables dont il est un utilisateur régulier, Jacques Ricciardetti voudrait que celles-ci soient adaptées à un usage raisonné :  » est-il opportun d’avoir une piste cyclable sur un axe qui dessert Bourgeois le premier industriel de Besançon et son trafic important de poids lourds ? ».

Le projet du RN pour Besançon passe également par un cadencement beaucoup plus important sur la ligne ferroviaire entre la gare TGV et la gare Viotte et la gratuité de l’A36 entre Chemaudin et Marchaux « comme c’est déjà le cas entre Montbéliard et Belfort », rappelle le candidat.

Sur la sécurité

Jacques Ricciardetti veut faire passer de 40 à 80 le nombre de policiers municipaux armés (en équivalent temps plein), développer une brigade de nuit, renforcer le centre de supervision urbaine et le nombre de caméras et installer une brigade canine.

Sur le plan de la sécurité, le projet du RN diffère peu des propositions régulières de Ludovic Fagaut et Laurent Croizier, notamment dans le quartier Battant : « je souhaite que l’accueil de jour Jeanne Antide déménage de la rue Champrond, certainement pas pour cacher la misère mais au contraire pour proposer un lieu d’accueil plus digne pour les personnes à la rue ». Rendre la ville belle et propre pour la rendre attractive « nous voulons une politique de bon sens pour changer Besançon » a conclu Jacques Ricciardetti.

Jacques Ricciardetti, tête de liste du Rassemblement National pour les élections municipales de Besançon en 2026 ©YQ

Yves Quemeneur