« Vos projets pour vos quartiers », telle est l’ambition promue par le gouvernement avec la signature d’un nouveau contrat de ville aux côtés de plusieurs communes ayant recensé des zones prioritaires. À Pontarlier, deux secteurs géographiques ont été dessinés, négociés puis intégrés par les services de la ville et l’agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT). Les premières modifications concernent le quartier des Longs Traits : la zone « plutôt pavillonnaire » au nord a été supprimée du dispositif et remplacée par le secteur Berlioz, placé en veille active lors du précédent contrat de Ville signé en 2015. Une sorte de fusion administrative « Longs Traits – Berlioz » pour permettre aux quartiers de bénéficier du dispositif.
À cela s’ajoute celui des Pareuses, non retenu lors du premier contrat. « Une erreur », selon le maire Patrick Genre, désormais corrigée. « Ça ne veut pas dire que l’on souhaite plus de quartiers prioritaires, attention. Néanmoins on va maintenant pouvoir profiter de plus de soutien ». Dans les faits, le quartier des Pareuses a dépassé le seuil des 1000 habitants nécessaire pour être inclus dans le programme. « Respecter les délais imposés n’a pas été une chose très simple mais nous l’avons fait », souligne Bénédicte Hérard, adjointe en charge de la politique de la Ville qui se félicite « d’une belle participation des habitants pour exprimer leurs besoins et envies ».
Émancipation, emploi & insertion et cadre de vie
Après trois concertations citoyennes, le contrat de ville quartiers 2030 portera sur trois thématiques : l’émancipation, l’emploi & l’insertion et le cadre de vie avec des dizaines d’objectifs sous-jacents. Par exemple, les projets du côté de Longs Traits -Berlioz seront davantage orientés autour de l’aménagement et/ou la rénovation des lieux de rencontres et d’échanges. Le renforcement de l’accessibilité aux services de bases pour les habitants du quartier est également ciblé. Côté Pareuses, les élus et habitants misent un nouvel espace lié aus travaux en cours et l’ouverture du quartier pour favoriser la mixité sociale en proposant animations et services. À cela s’ajoute notamment l’amélioration et la fluidité des relations entre l’école et les parents.
Des besoins qui n’ont pas changé en 20 ans
En 2023, une vingtaine de partenaires avaient proposé environ 70 projets « permettant de nourrir les objectifs fixés dans le précédent contrat. », souligne Bénédicte Hérard. S’inscrire dans la continuité d’un énième programme social où la sémantique et les besoins restent les mêmes depuis vingt ans. Le contrat urbain de cohésion sociale 2007 – 2009 relevait déjà, pour ces trois secteurs, les mêmes besoins. À l’intérieur du document de l’époque, la même sémantique ou presque, les mêmes « thématiques et axes transversaux. »
Comprendre le dispositif en quelques lignes
Chaque année, la ville lancera un grand appel à projets pour dynamiser les secteurs géographiques définis dans ce programme Quartiers 2030. Ces projets nés de citoyens, associations, professionnels ou particuliers doivent correspondre aux thématiques retenues. Les services de l’État s’engagent à soutenir la mise en place des projets sélectionnés. Ce programme sera réévalué plusieurs fois au cours de ces six années de fonctionnement.
