Haut-Doubs : des suisses veulent pucer les frontaliers !

La question a de quoi faire bondir. C’est pourtant bien la proposition faite par l’UDC, parti d’extrême droite suisse, pour contrôler les flux migratoires. Une nouvelle provocation dans la droite ligne des précédentes.

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Le nombre de frontaliers va sans doute continuer de croître... les problèmes de circulation aussi.

Les vilains étrangers qui veulent manger le pain des Suisses et mettre en péril leur nation ont déjà eu droit à des caricatures pas très subtiles mais très parlantes, en requins, en corbeaux ou en moutons noirs… Le vers rongeant la pauvre pomme suisse assaillie de partout était une autre variante.  Le parti clairement nationaliste ne recule devant rien pour choquer. Rien n’est trop grossier pour montrer qu’ils ne veulent pas de gens venus d’ailleurs, ni pour habiter, ni pour travailler. Car les frontaliers sont eux aussi dans le viseur et la préférence nationale est mise en avant alors même que tous les économistes s’accordent pour dire que la main d’oeuvre qualifiée n’existe pas dans le pays, d’où le recours à cette immigration du quotidien. Qu’importe pour l’UDC, la démagogie et le populisme n’ont pas de limite pour flatter les plus bas instincts de l’électeur, alors autant y aller encore plus fort : il faudrait pucer les étrangers, dont les frontaliers bien sûr, ennemi bien commodes pour alimenter le racisme ordinaire.

Il faut le lire pour le croire. Pour rétablir un contrôle automatique aux frontières, la voie électronique serait la plus efficace. Rien de moins qu’une puce sous la peau, la même technologie utilisée pour les antivols, les péages ou encore pour les animaux domestiques.

Traiter des humains comme des objets ou des bêtes, pas de souci pour ces gens-là… comme disait Audiard : les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait… c’est visiblement pareil pour les extrémistes !