Deux traileurs font un marathon dans la Malate, après avoir grimpé 100 fois la Citadelle

Remarqués pour leur défi réussi à la Citadelle de Besançon en janvier dernier, Quentin Labous et Édouard Amiot ont remis ça avec un marathon dans la côte de la Malate. Un solide défi d’une dizaine d’allers-retours et un hommage à un proche récemment disparu.

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Les deux amis ont réalisé dix allers-retours pour un total de 43,5 kilomètres. Photo DR

Pendant que 2000 amateurs arpentent les différents parcours du trail de Montfaucon ce mercredi 1er mai, à quelques mètres deux coureurs restent sur le béton et enchaînent inlassablement les montées et descentes dans la côte de la Malate. Loin d’être perdus, Quentin Labous et Edouard Amiot, deux amis passionnés par la course relèvent un nouveau défi : réaliser la distance d’un marathon, 42,195 kms, uniquement sur cette portion très raide. « Ça représente dix allers-retours et précisément 43,56 kms. Le plus dur finalement c’est la descente, c’est assez destructeur au niveau des fibres musculaires. J’aime bien m’entraîner ici et comme Edouard m’avait lancé le défi à la Citadelle je lui ai rendu la pareille dans la Malate. », sourit Quentin Labous. Le duo boucle ce challenge en 4h42 avec 2262 mètres de dénivelé positif pour une moyenne de 6’29 minutes au kilomètre. Très costaud quand on sait que le pourcentage moyen d’ascension est de 9%. « J’ai trouvé ça presque plus dur qu’à la Citadelle où certains passages permettent de marcher un peu. Dans la Malate nous avons toujours couru. »

Clément Berthet est passé encourager le duo. Photo DR

Si Quentin Labous pense à ce défi depuis quelques temps, le plaisir de se dépasser laisse place à un hommage pour Gilbert, l’un de ses amis proches récemment disparu et qui habitait le secteur. « Il appréciait suivre mes courses et je me suis dit que le symbole était beau. » Pour épauler les deux coureurs, un invité de marque s’est également déplacé : le cycliste professionnel Clément Berthet, beau-frère de Quentin Labous qui a lui aussi roulé pendant plusieurs années en club. Aujourd’hui la course à pied a pris le dessus : « j’ai réussi à trouver des sponsors pour financer quasiment toute ma saison. La possibilité d’en vivre impliquerait d’arrêter mon travail (paysagiste) et je ne peux pas me le permettre. J’ai 30 ans donc je prends du plaisir en compétition ou avec ce genre de défis ! » Prochaine étape pour le traileur et son ami Édouard Amiot, relever un nouveau challenge, cette fois au profit d’une association caritative. D’ici là, la saison des trails offre un calendrier chargé  !

M.S