Les sourires étaient larges ce samedi au stade Léo Lagrange où le club avait ouvert les tribunes gratuitement aux spectateurs pour fêter une année « découverte » du N2 réussie. Près de 3000 spectateurs ont répondu présent, tout comme les joueurs sur le terrain avec une victoire face à la réserve de Reims (1-0).
Le classement final du groupe B de National 2 laisse penser à une saison plutôt tranquille du Racing Besançon. Cette belle 6e place (à égalité avec Créteil, 5e) au classement avec 43 points, 11 victoires et 10 nuls cache en réalité une année qui a complètement basculé à la mi-saison.
Débuts compliqués
Les aigles rouges ont d’abord eu du mal, beaucoup de mal à s’acclimater à un championnat bien plus difficile que le National 3. Aux portes du monde professionnel, Besançon est apparu trop amateur par moments en début de saison, sur et en dehors du terrain. Le remplacement tardif de Jean-Marc Trinita, l’entraîneur de la montée en N2, par David Le Frapper a beaucoup fait parler tout comme la vraie-fausse arrivée de Mevlüt Erding, qui raccrochera finalement les crampons au coup d’envoi du championnat. Le Racing Besançon ne connaît pas la victoire avant le 1er octobre, après 3 défaites et un match nul. L’entraîneur originaire du Centre Val-de-Loire, passé par Valenciennes et l’OM, prend peu à peu ses marques, le groupe change. Mickaël Gaougaou, Younes El Himdi et Riyad Mannkour quittent le club, Laurent Mendy et Kelvin Patrick arrivent pour l’opération maintien. Ce dernier intègre un milieu de terrain qui sera finalement la base du jeu prôné par Le Frapper.
Mi-saison contrastée
Le Racing Besançon relève ensuite la tête et passe les fêtes de fin d’année à la 10e place (sur 16, avec cinq relégations programmées). Pendant longtemps, les bisontins perdront des points cruciaux à domicile, comme contre Haguenau tout en étant capable d’aller chercher des victoires essentielles à l’extérieur à l’image de la rencontre à Sainte-Geneviève. Relégable au classement des équipes à domicile avec 20 points en 15 rencontres (5 victoires, 5 nuls, 5 défaites), le RB est la deuxième meilleure équipe à l’extérieur (6 victoires, 5 nuls et 4 défaites). De quoi nourrir quelques regrets surtout au regard d’une saison quasi parfaite à partir de février.
Une fin quasi-parfaite
Les jeunes sont intégrés à l’entraînement, Raphaël Dias se mue en métronome devant (meilleur buteur du club avec 9 réalisations) et quelques changements tactiques de David Le Frapper permettent au Racing d’enchaîner les belles prestations. Un temps positionné sur les côtés, Maxime Blé est replacé devant en fin de saison et participe grandement au « renouveau » du club. Sans aucune défaite depuis le 25 mars, les bisontins respirent au classement. Surtout, les automatismes sur le terrain se voient, le groupe se connaît et dégage une vraie solidité digne des meilleures équipes du championnat. Le stade Léo Lagrange devient enfin une forteresse pour le plus grand plaisir des supporters.
Il aura fallu six mois pour découvrir le N2 et David Le Frapper, qui sauf retournement de situation sera toujours le coach l’an prochain, va pouvoir se baser sur cette très belle fin de saison pour espérer mieux l’an prochain.