
Selon l’enquête menée par l’IFOP auprès d’un échantillon représentatif de 2 500 français et françaises, l’indépendance financière des femmes a redéfini les codes familiaux, professionnels et sociétaux. L’enquête a été complétée par des entretiens réalisés auprès de 10 français (5 hommes et 5 femmes) entre 35 et 55 ans.
Source d’épanouissement pour les habitantes de Bourgogne Franche-Comté
La femme n’est plus définie par son rôle familial. Plus d’un tiers des habitants de la région considèrent que disposer de ses propres ressources financières est une clé d’équilibre personnel pour les femmes. Elles sont mêmes 54% à citer l’indépendance financière comme le facteur le plus contributif à leur équilibre personnel, très loin devant les enfants et la famille (13%).
La question de l’argent est un sujet de pouvoir
L’indépendance financière des femmes habitant en Bourgogne Franche-Comté ne se résume pas à « bien gagner sa vie ». A 48%, c’est avant tout la clé pour ne pas dépendre de son conjoint ou de ses proches. Les femmes demeurent en quête d’autonomie personnelle mais certains freins restent prégnants : emplois moins rémunérés pour 59% des sondés, le temps encore consacré à la famille cité par 44% des femmes et les conséquences de carrières hachées pour 41% des femmes interrogées.
43% des hommes vivant en Bourgogne Franche-Comté attribuent l’indépendance financière des femmes comme un atout pour vivre plus confortablement.
Plus d’accompagnement des réseaux bancaires
Les habitantes de Bourgogne Franche-Comté attendent un meilleur accompagnement de leurs banques pour améliorer leurs connaissances financières en matière de budget, d’épargne, de crédit et d’investissement. 72% des habitants de la région affirment avoir appris à gérer leur argent…sur le tas !
Cette méconnaissance est plus présente chez les femmes. Les habitants (hommes et femmes) s’estiment à l’aise sur la gestion d’un budget, le fonctionnement des crédits et les principes de base de l’épargne (85% pour les hommes et 89% pour les femmes). A contrario, s’agissant de l’investissement, ils sont globalement 35% à en connaître les principaux mécanismes avec un différence notable entre les femmes (29%) et les hommes (40%).
Une habitante sur deux en Bourgogne Franche-Comté déclare ne pas placer d’argent faute de revenus suffisants, contre moins d’un homme sur trois. Les écarts de salaires, estimés à 14% (poste et temps de travail équivalent) peuvent expliquer le fait que les femmes sont plus nombreuses à citer leurs revenus comme raison de l’absence d’épargne.
Les femmes privilégient les placements sûrs et accessibles
Plus précautionneuses, le risque n’est pas un moteur mais un facteur à éviter. Elles privilégient les livrets réglementés (74% en possèdent au moins un). 19% d’entre elles s’orientent vers des placements risqués contre 21% des habitants de la région. Combinée aux écarts de salaire, la sécurité financière engendre des écarts de patrimoine, préjudiciables à la sécurité financière à long terme.
L’inclusion financière n’est pas une option
Pour Isabelle Le Bot, directrice générale de la France Mutualiste et membre du Comex du groupe Malakoff Humanis « l’indépendance financière est un moteur central de l’émancipation des femmes. L’inclusion financière est un impératif social et économique ».
« Cette étude renforce notre engagement à soutenir encore plus l’émancipation financière des femmes. C’est un outil de sensibilisation à l’épargne et l’investissement » souligne Adeline Lemaire Directrice exécutive Fonds de Bpifrance. Menée 60 ans après la conquête de l’indépendance financière des femmes, cette étude démontre également qu’il y a encore du chemin à parcourir, notamment en matière d’épargne et d’investissement pour rendre les femmes encore plus indépendantes financièrement.
Yves Quemeneur
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Enquête menée par l’IFOP auprès d’un échantillon de 2 500 personnes représentatif de la population française, âgées de 18 ans et plus. L’interrogation a été réalisée par voie numérique entre le 3 et le 5 juin 2025