Validée par le Conseil d’administration de la Ligue le 7 février, cette procédure est entrée en vigueur en mars et s’applique désormais à tous les arbitres régionaux. Un protocole appliqué lors d’un regrettable incident dont a été victime un joueur de 12 ans du Pays Maîchois, fin mars. « Nos arbitres se retrouvaient parfois démunis, faute de procédure claire. L’objectif ici est d’uniformiser le protocole à l’échelle régionale », précise Daniel Fonteniaud, président de Ligue BFC de football. Cette décision fait suite à plusieurs incidents survenus en première partie de saison: « C’est compliqué à quantifier, mais même minoritaire ils sont inacceptables », déclare le président.
Matchs suspendus en cas de propos discriminatoires
Cette nouvelle procédure prévoit la possibilité pour un arbitre d’arrêter temporairement la rencontre. L’arrêt du match n’est possible que si un officiel entend directement les propos racistes ou homophobes. Sans témoin parmi les arbitres, la rencontre doit se poursuivre. Une fois la partie arrêtée, les arbitres, avec l’aide du délégué, apaisent la situation et excluent la personne mise en cause afin de permettre la reprise du jeu. Si les propos sont répétés lors de cet arrêt, l’arbitre doit mettre un terme à la rencontre. « Clément Turpin, accompagné du conseil technique et de la commission générale de l’arbitrage, organise actuellement des réunions pour sensibiliser les arbitres de la région », précise Daniel Fonteniaud. Il ajoute : « il faut que ces individus prennent conscience des conséquences possibles de ce genre de comportement ».
Quelles sanctions ?
Plusieurs cas de figure sont à envisager : les propos peuvent venir des joueurs, des éducateurs ou du public. S’il s’agit d’un joueur, le conseil disciplinaire prévoit une sanction de référence d’une dizaine de matchs de suspension, modulable selon la gravité des faits. « Les éducateurs risquent des sanctions plus importantes, on parle en mois de suspension », précise Christian Renier, président de la commission de discipline. Il reste difficile de sanctionner un élément extérieur, sauf si la situation est remontée aux autorités judiciaires : « les procédures sont tellement conséquentes que c’est très difficile », confie Christian Renier. La Ligue privilégie les sanctions à l’encontre des clubs, jugés responsables des comportements de leurs supporters. Si les supporters du club évoluant à domicile s’avèrent avoir tenu des propos problématiques, le club peut être suspendu de terrain, dans ce cas il doit trouver un terrain de remplacement. Ou encore sanctionné de jouer des matchs à huis clos (sans supporters) ou même de perdre la rencontre : « le barème des sanctions n’a pas évolué : il va du simple rappel à l’ordre, à l’amende jusqu’à la suspension de terrain », déclare-t-il.