Besançon. Les actualités qu’il ne fallait pas rater cet été

Affaire Péchier, violences contre des agents municipaux et initiatives culturelles, retour sur les événements qui ont marqué la ville lors de ce mois d’août.

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Avocat de La défense, Me Randall Schwerdorffer, menace de se retirer du procès Péchier dénonçant une rétribution trop faible de l’Aide juridictionnelle pour son client. Photo d'illustration ©Hippolyte Sanseigne

Après trois semaines d’absence de nos éditions papier, Hebdo 25 revient sur l’actualité bisontine qui a marqué l’été. Entre polémique judiciaire, agressions envers des agents municipaux et initiatives culturelles, retour sur ce qu’il ne fallait pas rater à Besançon ces dernières semaines.


Affaire Péchier : un avocat de la défense menace de se retirer

À Besançon, la prochaine ouverture du procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier, accusé de 30 empoisonnements de patients (dont 12 mortels), est encore marquée par une controverse. Me Randall Schwerdorffer, l’un des avocats de la défense, menace de se retirer, dénonçant une rétribution trop faible liée à l’Aide juridictionnelle. Le troisième avocat du Dr Péchier avait déjà quitté le dossier pour le même motif.  Il pointe les difficultés financières du praticien, aujourd’hui sans emploi, divorcé et bénéficiaire du RSA, qui l’empêchent de couvrir les frais de sa défense. L’enveloppe allouée aux avocats de la défense, de 37 500 € hors taxes, contraste avec les 2,7 millions d’euros (estimation) distribués aux 150 parties civiles annoncées. Me Schwerdorffer est clair : il n’abandonnera pas Frédéric Péchier, mais refuse d’engager les fonds de son cabinet.

Deux agents municipaux agressés 

La mairie de Besançon a signalé à la justice deux agressions survenues en moins d’une semaine à l’encontre de ses agents municipaux. Le 1er août, un employé des espaces verts avait été frappé au visage au Parc des Glacis, près de la gare Viotte. Quelques jours plus tard, le 5 août, un agent chargé de fermer les grilles du cimetière de Saint-Ferjeux a été frappé et mis au sol par son agresseur, qui a ensuite pris la fuite. Si seule la première victime a porté plainte, la municipalité a signalé les deux incidents au procureur de la République conformément à l’article 40 du code de procédure pénale. La maire Anne Vignot condamne fermement ces violences : « Aucune excuse et aucune justification », confie-t-elle à nos confrères d’ICI Besançon.

Une nouvelle fresque célèbre l’histoire ouvrière

À partir de septembre, le 10 rue Maurice-Ravel, dans le quartier de Palente-Orchamps à Besançon, accueillera une nouvelle fresque murale dédiée à l’histoire des mouvements sociaux des usines Timex-Kelton. Troisième projet de ce type en trois ans, l’œuvre, intitulée Le Murmure des forces, est portée par l’association Muraliste associés et réalisée par le Bisontin Vincent Small et le muraliste écossais KMG. Le choix du lieu n’est pas anodin, il s’inscrit au cœur d’un territoire directement marqué par l’histoire ouvrière locale. Pendant la création de la fresque, des échanges avec les habitants, ainsi que des visites et rencontres, seront organisés pour permettre au public de suivre l’évolution de l’œuvre.