Pour Jean-François Barthoulot, aujourd’hui président de l’ESPM, le moment est forcément particulier puisqu’il a connu étant joueur, au début des années 2000, les deux saisons passées en Division Honneur, devenue R1 aujourd’hui. La suite a été plus douloureuse avec une lente descente échelon après échelon…l’équipe première tombe même en 2ème division de district en 2013. « Nous avons payer cher d’avoir eu une génération dorée quelques années plus tôt, génération qui lorsqu’elle est partie n’était pas remplacée » concède-t-il. Arrivé à la présidence en 2018, son objectif a donc immédiatement été très clair : structurer le club autour des jeunes avec des équipes compétitives pour chaque tranche d’âge en évitant les sous-effectifs. « Un gros travail a été entrepris jusque dans les écoles pour aller chercher les enfants. On en récolte aujourd’hui les fruits dans toutes les catégories avec de bons résultats et de belles perspectives pour l’avenir ».
La politique du club a payé
L’équipe alignée cette saison en Régional 2 a elle aussi été à la hauteur des attentes avec à sa tête Romain Pogeant, arrivé l’été dernier en provenance du FC Valdahon-Vercel : « il avait pour mission d’assurer la continuité de ce que nous avons entrepris ces dernières années, y compris en consolidant la formation de l’encadrement, de mobiliser les joueurs pour les rendre encore plus performants ». Résultat, la montée en R1 est acquise. Avec un groupe qui affichait une moyenne d’âge de 23 ans dont un gardien de tout juste 17 ans, et seulement deux joueurs ayant déjà connu le plus haut niveau régional. « Nous avons fait une très bonne première partie de saison en terminant en tête à la trêve mais le doute s’est installé en mars puis le match contre Larians-Munans a été un déclic. Dès lors on a fini très fort » analyse l’entraineur, fier d’avoir relevé ce défi avec un effectif issu en grande majorité du plateau. « Et malgré des aléas comme la blessure de notre capitaine ou le manque d’infrastructures comme un terrain synthétique » souligne-t-il. Au cours de l’hiver, l’équipe a en effet dû louer un tel équipement à Gilley à plusieurs reprises afin de pouvoir se préparer dans de bonnes conditions. « J’espère que le club pourra compter sur plus de confort à l’avenir » poursuit le technicien.
Le besoin de structurer le club
L’avenir, il s’écrira sans Romain Pogeant qui, désormais diplômé pour entrainer au niveau national, a annoncé son départ pour Jura-Sud en N3. « Pour le remplacer, nous recherchons quelqu’un d’expérimenté, qui connait la R1 et sera capable de faire encore progresser ce groupe encore jeune ». Des contacts ont été pris afin de préparer au plus vite la saison à venir. « Il faudra apprendre à se connaitre et se pencher sur le recrutement de trois ou quatre joueurs dont un buteur, un vrai finisseur, ce qui nous a fait défaut ces derniers mois pour concrétiser les nombreuses occasions qu’on sait se créer ». Conscient des difficultés des collectivités locales aujourd’hui, Jean-François Barthoulot ne s’attend pas à voir sortir de terre un terrain synthétique dans les mois à venir et sait qu’il va falloir s’adapter d’un point de vue logistique, comme financier. « Nous aurons des déplacements plus lointain donc plus de frais. Le budget doit forcément augmenter lui aussi et nous comptons pour cela sur nos partenaires. Quant aux joueurs qui aujourd’hui ne sont pas rémunérés, on peut aussi se demander si ce sera toujours possible à l’avenir alors que beaucoup le sont dans d’autres clubs ».
Le travail ne manque donc pas dans les semaines et mois à venir pour installer durablement l’ESPM dans l’élite régionale. « On sait pouvoir compter sur la motivation des joueurs et de tout le club, y compris nos supporters qui sont fidèles et attachés à défendre notre identité et nos valeurs ! ».
