Saône. Gendarmerie : un long serpent de mer devenu réalité

Le premier projet de construction d’une brigade de gendarmerie à Saône remonte à …1968. Cette gendarmerie deviendra une réalité en 2030. La première pierre a été posée le 28 juin 2025.

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Le colonel Lionel James, commandant le groupement de gendarmerie départemental du Doubs, Benoît Vuillemin, Maire de Saône et Rémi Bastille, Préfet du Doubs
Le colonel Lionel James, commandant le groupement de gendarmerie départemental du Doubs, Benoît Vuillemin, Maire de Saône et Rémi Bastille, Préfet du Doubs le 27 juin pour le lancement des travaux de la nouvelle gendarmerie de Saône ©YQ

Il aura fallu la ténacité de Benoît Vuillemin, le Maire de Saône pour faire aboutir « un projet jamais refermé depuis près de 60 ans ». L’édile a rendu hommage en particulier à Jean-François Longeot. Le sénateur du Doubs n’a pas ménagé sa peine auprès des ministères pour faire aboutir l’implantation de cette gendarmerie. « Vous êtes nos alliés du quotidien, toujours présents. Vous écoutez, intervenez et apaisez » a félicité le maire de Saône à l’intention des gendarmes. « Vous honorez la France » !


Un site au cœur de la cité

16 gendarmes vont résider dans cette nouvelle gendarmerie. Le site accueillera également 350 m² d’activités de services et à terme 249 logements, à proximité immédiate du pôle multi-modal. Pour le colonel Lionel James, « cet investissement répond à la fois au confort de vie nécessaire pour les gendarmes, une implantation géographique à l’entrée du 1er plateau, permettant un gain d’intervention de 20’ par rapport à la brigade de Tarragnoz et l’assurance d’offrir encore plus de sécurité pour la population ». L’histoire était ainsi faite mais une gendarmerie au centre d’une zone police n’était pas particulièrement opportune.

3 brigades supplémentaires dans le Doubs

Le préfet Rémi Bastille avait fait le déplacement à Saône pour marquer la volonté de l’État de réinvestir la gendarmerie dans la ruralité. Trois brigades supplémentaires à compétence départementale sont actuellement en cours d’implantation. Celle de Saône aura une compétence particulière en matière de violences intrafamiliales poursuivant l’action engagée à la brigade de Tarragnoz, la brigade d’Orchamps-Vennes s’occupera plus spécifiquement des atteintes à l’environnement et celle de Bethoncourt traitera de la criminalité.

Le jeune préfet du Doubs ne manque jamais d’un bon mot pour appuyer ses propos. S’adressant au maire de Saône : « je crois que l’État sera plus efficace dans la seconde phase (installation de la gendarmerie prévue en 2030) que pendant la première phase (depuis 1968) ». Plus sérieusement, le préfet a souligné la dimension partenariale du projet associant les maires, les financeurs et les habitants.

Yves Quemeneur