Le communiqué est cosigné par Sadia Gharet, adjointe à la Mairie de Besançon en charge des relations internationales. Certains poseront la question de savoir si Madame Gharet intervient en tant qu’adjointe, engageant ainsi la municipalité, ou simplement du fait de son appartenance au parti communiste.
Les élus communistes de Besançon poursuivent en condamnant « une situation tristement inédite, les relations diplomatiques ayant laissé place aux bruits glaçants des canons…toutes celles et ceux qui mettent en avant des solutions guerrières ne font qu’envenimer le conflit ». Le communiqué poursuit « il est de notre devoir, même à la plus petite échelle, de prôner une position d’apaisement et de retour au calme ».
Les propos des communistes bisontins renvoient ensuite aux plus sombres moments de la guerre froide « Il est illusoire de croire régler les névroses d’un Poutine par l’intervention d’une organisation (OTAN) qui n’a pour intérêt que celui de l’empire nord-américain ». Ont-ils oublié d’une part que le Président Biden ne risquera jamais la vie d’un GI sur le sol européen ? Ont-ils oublié que l’Ukraine ne fait pas partie de l’OTAN ?
Le groupe des élus communistes de Besançon poursuit en « exprimant toute notre attention aux citoyens et citoyennes ukrainiens dans la prise en compte de leur volonté et de leur capacité de s’autodéterminer ». On ne peut contester que l’Ukraine soit devenue indépendante en 1991 à la suite de la chute de l’URSS et soit devenue une république parlementaire. Lorsque l’on parle « d’autodétermination », s’agit-il donc que des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et Lougansk ?
Le communiqué conclut « il est urgent que le dialogue reprenne. A Besançon…il est primordial de renforcer nos jumelages avec nos villes amis, c’est le cas de la ville russe de Tver. Montrons l’exemple et faisons jouer contre la haine, l’amitié entre les peuples ».
« Nous lançons un appel au calme…sous la supervision de l’ONU, par conséquent les forces membres de l’OTAN doivent immédiatement cesser de projeter leurs vues sur l’Ukraine ». En concluant ainsi, les élus communistes de Besançon semblent rendre les pays membres de l’OTAN, responsables de l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine.
« Oui à l’amitié entre les peuples, Oui à la paix ! » Ça rappelle fichtrement la déclaration du comité central du parti communiste d’Union soviétique en octobre 1959 !
Yves Quemeneur
La ville de Tver, jumelée avec Besançon depuis 1996, est située au nord-ouest de Moscou sur la route qui relie la capitale russe à Saint-Petersburg.