« On souhaite mettre en valeur les entreprises du territoire sur leurs compétences et leurs savoir-faire », souligne Bertrand Guinchard, 2e vice-président à la CCGP en charge de l’Économie. Lors de son premier conseil communautaire de l’année, le 20 février, la Com’Com a annoncé vouloir créer un label d’entreprises « Grand Pontarlier Excellence ». Chaque année, trois à quatre entreprises du territoire se verraient attribuer ce label, d’une durée de cinq ans. Cette labellisation s’adresse à toutes les entreprises, quel que soit leur secteur d’activité et leur taille.
Un « rapport gagnant-gagnant »
Pour recevoir le label, l’entreprise devra disposer d’un numéro d’immatriculation RCS ou RM, être implantée sur le secteur de la CCGP depuis sa création ou depuis minimum 10 ans et créer des produits/services vendus en partie sur le territoire. Elle devra également remplir deux critères complémentaires tels que la possession de brevets, la détention d’un savoir-faire reconnu ou la mise en oeuvre d’une démarche innovante. Les candidatures seront ouvertes de février à avril.
Une cérémonie officielle serait organisée une fois par an, l’entreprise bénéficierait de communication sur le site de la CCGP ainsi que sa newsletter et pourrait participer à des événements privés. Un label qui devrait profiter à l’attractivité du territoire. Un « rapport gagnant-gagnant. Cela permet de montrer l’attachement des entreprises sur le territoire, et de faire savoir que sur le Grand Pontarlier, on a des entreprises remarquables sur la base de leurs compétences et de leurs savoir-faire. Cela permet également de mettre en valeur des entreprises qui ont des emplois spécifiques qui ne sont pas assez connus et montrer qu’il n’y a pas besoin d’aller loin pour un métier de haute technicité qu’on peut faire chez soi ».
« Ce n’est pas un label mais un trophée »
Avec 3 oppositions et une abstention, le projet a été voté à la majorité. « Sur le nom, il ne s’agit pas d’un label puisqu’un label est certifié sur la base d’un cahier des charges et toutes les entreprises qui y répondent doivent pouvoir l’obtenir. Pourquoi n’en choisir que deux ou trois par an ? Ce n’est pas un label, mais un trophée, une distinction annuelle. Ensuite, dès lors qu’on délivre un label cela signifie qu’on se définit comme organisme certificateur. Quelles sont les compétences de la communauté des communes pour certifier la compétence d’une entreprise ? », se questionne Gérard Voinnet, élu de l’opposition, « Pontarlier, ville écologique et solidaire ».
Sur la compétence de la collectivité, Bertrand Guinchard assure qu’un jury sera composé de gens de la collectivité, d’agents de la CCI et de la CMA. La CCGP se basera sur des reconnaissances de personnes compétentes : de clientèle, certificats AFNOR… « On veut mettre en avant ces entreprises qui ont fait l’effort de travailler sur l’aspect qualitatif, environnemental, sur l’aspect adhésion à des politiques intercommunales qu’on souhaite mettre en place. On ne sera pas des juges, on sera là pour constater que ces personnes répondent à un cahier des charges. C’est sûr qu’on ne va pas aller, nous, vérifier la compétence et la qualité du travail effectué. Ça aura été fait par d’autres, par des organismes certificateurs avant. Si ça correspond aux attentes que nous avons, nous délivrerons le label aux entreprises concernées ».
En ce qui concerne le nom « label », « on a eu la discussion. Vous avez raison. Je dirais que ça peut être les deux (comprenez cahier des charges et concours, ndlr). Le principal c’est que c’est une reconnaissance. On voudrait que les entreprises en tirent un peu profit. Ça ne coûte rien à la collectivité si ce n’est le temps de travail pour attribuer ce label. C’est une idée que nous lançons. Nous verrons comment les entreprises y réagissent. Le seul risque est de nous être trompé et que ça n’intéressera pas les entreprises », souligne le vice-président à l’Économie.