Nous retrouvons un président apaisé au téléphone, « reboosté » même après les « divergences » du mois de décembre. Pesantes, celles-ci ont conduit Bertrand Gabry a ne pas se représenter pour un nouveau mandat, lassé. « Je terminais un cycle de cinq ans avec des émotions magnifiques et un travail considérable de notre comité. On reprenait le club en pleine crise sanitaire, dans une situation fragile. On a maintenu le bateau à flot ! », rappelle le président du CAP.
Un travail entaché de « conflits d’intérêt entre personnes, principalement liés à l’argent », résume Bertrand Gabry, sans s’épancher davantage. Assez pour problématique dans un premier temps pour « laisser la place »en refusant de se présenter à sa propre succession. « Si les personnes contrariées pensaient faire mieux, je n’avais aucun problème à partir. Personne n’est manifestée à la réunion du mois de novembre et nous n’allions pas laisser le club sans équipage. » Sept autres membres du comité directeur annoncent leur départ en soutien à Bertrand Gabry. La clarification recherchée par cette décision est rapidement suivie d’une vague de soutien « inattendue ». Les messages viennent de tous les étages du club et des réseaux sociaux. « Ça nous a remotivé à bloc. Les problèmes internes écartés, on souhaitait repartir d’une feuille blanche. »
Un conseil boosté par un soutien massif
Chose faite avec une liste déposée lors de l’assemblée générale mi-décembre. Construite autour d’une équipe reprenant les principaux noms de la précédente direction, Anthony Invernizzi, tête de liste, est d’abord pressenti pour reprendre la présidence après la victoire très nette au cours des élections (30 voix pour, une abstention, ndlr). « Je n’ai pris la place de personne, notre équipe voulait de la continuité. », confie Bertrand Gabry, réélu président « pour un an. On prend année par année maintenant ».
Sur le terrain, hasard ou non, l’arrivée du nouveau comité rime avec un retour des résultats. La quatrième victoire consécutive ce samedi 18 janvier à Tavaux, face à Jura Dolois, candidat à la montée (0-1, but de M.Duféal 61e) a replacé le CAP devant. Le classement est certes tronqué par les matchs en retard. Pontarlier a toutefois pris un bol d’air sur la zone de relégation (12 points d’avance sur le premier relégable, ndlr). Tout cela avec une équipe basée sur la formation pontissalienne, l’ADN du club. « On a une génération 2001 qui va passer la barre des 50 matchs en équipe première, il n’y a rien à dire de plus. Notre modèle, notre niveau avec nos finances, c’est une formule excellente mais de plus en plus rare. Envisager l’échelon supérieur ? Attendons la refonte des championnats », tempère le président. Un comité apaisé, un départ canon en 2025 avant une possible nouvelle épopée l’an prochain en Coupe de France ? Le club n’attend que ça.
M.S
