Haut-Doubs. Il voulait interpeller le Président de la République

C’est à l’aide d’un mortier de feu d’artifice pointé en direction de l’hélicoptère du chef de l’Etat qu’un jeune homme de Doubs, a voulu nouer le contact. Il a été interpellé, placé en détention provisoire et fiché S.

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La Cluse-et-Mijoux (25) Déplacement du Président de la République Emmanuel Macron au Château de Joux en hommage à Toussaint LOUVERTURE, à l'occasion du 175ème anniversaire de l'abolition de l'esclavage en France. Photo ER/Franck Lallemand

C’était le jeudi 27 avril, un jour pas comme les autres dans le Haut-Doubs. Les forces de l’ordre étaient sur les dents à l’occasion de la venue du Président de la République au Château de Joux pour commémorer le 220e anniversaire de la mort de Toussaint Louverture et du 175e anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Passé par les rues de Dole par surprise avant de rejoindre la Cluse et Mijoux, Emmanuel Macron arrive sur place en hélicoptère, évitant ainsi les manifestants, toujours mobilisés contre la réforme des retraites. Au sol, il y a aussi un jeune homme de 23 ans, habitant de Doubs, déjà connu de la Police qui l’a interpellé quelques semaines plus tôt à Besançon pour outrage et rébellion Qu’importe pour cet opposant radical de longue date. Aujourd’hui, le chef de l’Etat est sur ses terres, il veut marquer le coup. Comment ? Avec un feu d’artifice. Pas festif non, mais avec un mortier utilisé pour viser l’hélicoptère de la République transportant le Président. Il voulait interpeller Emmanuel Macron pour lui signifier le désaccord de la population avec sa politique. Drôle d’outil pour un dialogue…

Révélée par le quotidien national Le Parisien, l’affaire a été prise très au sérieux. Une plainte a d’abord été déposée par le pilote de l’hélicoptère, un militaire au service de la Nation. L’enquête menée a abouti il y a quelques jours à la mise en examen du jeune contestataire et artificier en herbe, puis, à la demande du procureur, à son placement en détention provisoire à Fleury-Mérogis en région parisienne. Une décision frappée d’appel par son avocat. L’individu est aussi désormais fiché S, comme toute personne constituant une menace grave pour la société, ce qui nécessite une surveillance accrue. Au cas où il aurait d’autres griefs à exposer…