Haut-Doubs. Le Bizot berceau des créateurs de l’Almanach Vermot

Dès que l’imprimerie a été inventée, des almanachs ont été publiés avec calendriers ou éphémérides enrichis d’informations de toute nature. Celui-ci fait partie du patrimoine national.

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Brice Leibundgut est un fin connaisseur de la culture comtoise.

Depuis plus d’un siècle qu’il est édité, l’Almanach Vermot est parfaitement reconnaissable à sa couverture rouge sur laquelle un brin de mimosa est entouré d’un phylactère en spirale sur lequel on peut lire le nom de l’almanach et son millésime. « Cet almanach a été lancé par Joseph Vermot, natif du Russey puis très rapidement repris et développé par le fils de ce dernier, Maurice, né au Bizot où la famille revenait régulièrement après s’être installée à Paris » explique Brice Leibundgut qui, en plus d’être président de l’association Les Amis de Pergaud, connait bien cet autre pan de la richesse culturelle régionale.

Dès 1850, Joseph Vermot va se lancer dans l’édition de livres, en rachetant à Paris une librairie spécialisée dans la publication d’ouvrages religieux qui deviendra la Librairie catholique Joseph Vermot. Puis il se dirige à partir des années 1880 vers la publication de guides et ouvrages pratiques.

« Il faut attendre le 1er janvier 1886 pour découvrir le tout premier Almanach Vermot, un ouvrage très dense avec des contes et nouvelles, des pensées, des rappels historiques, des astuces de bricolage, des conseils de jardinage, des informations sur les remèdes et autres savoirs traditionnels… Mais aussi des photos des ministres et de l’ensemble des parlementaires ». Le premier tirage est de 20 000 exemplaires et connait aussitôt un succès qui ne se démentira pas, atteignant même la barre de 800 000 exemplaires juste avant la seconde guerre mondiale.

500 pages, un kilo de papier, l’almanach est aussi connu pour son prix modique ce qui lui vaut d’avoir été très vite et d’être resté populaire. « L’originalité de l’Almanach Vermot est probablement la place donnée à l’humour…Les critiques n’ont d’ailleurs pas manqué de brocarder cet humour qu’ils qualifient de cocardier, de misogyne, de colonialiste, de grivois, de franchouillard, de populaire ». Un positionnement qui est depuis devenu un véritable slogan puisqu’on peut aujourd’hui lire sous le titre en couverture « Petit musée des traditions et de l’humour populaires français ».