Le printemps 2022 est le début d’une période faste pour le CK Pontarlier. Son président, François Rosset, a d’abord vécu au rythme des résultats de Jules Bernardet, l’un des meilleurs céistes (NDLR : canoë monoplace) français en activité.
Une vitrine entretenue depuis 25 ans
Fin avril, le pontissalien est passé tout près d’une sélection en équipe de France A pour les championnats du monde senior. En touchant les deux dernières portes lors de la dernière course, il termine finalement 4e et intègre l’équipe des moins de 23 ans. Une catégorie où Jules Bernardet a brillé l’an passé : 2e aux championnats du monde, 3e aux championnats d’Europe, champion du monde par équipe. « L’objectif était forcément d’intégrer l’équipe A. Les cartes sont redistribuées chaque année donc il aura d’autres occasions et dorénavant il faut être focus sur les mois à venir, surtout qu’il pourra rejoindre les seniors sur une ou deux Coupe du monde », explique François Rosset.
Le message semble avoir été bien reçu par l’intéressé : à Pau, dans le stade des eaux vives, Jules Bernardet a remporté sur la Coupe des Pyrénées, la « Py Cup », début mai.
Une vitrine que le CK Pontarlier entretient depuis plus de 25, « à l’époque d’Yves Narduzzi », se souvient François Rosset. « On a toujours eu depuis des jeunes en international. Ils sont formés chez nous et comme Jules, partent sur des structures plus importantes une fois au niveau national, comme à Toulouse ou Pau. »
Un nouveau bâtiment flambant neuf
L’autre grand projet du club est évidemment lié à celui de la Ville de Pontarlier : la construction d’une base de Canoë Kayak, sur l’ancien site de la piscine des Forges. « Ça fait six ans que nous réfléchissons à ce projet. Il a été réactivé avec l’installation prochaine de microcentrales sur le barrage de la Fauconnière, qui va alimenter 200 familles de Pontarlier en énergie. Nous allons avoir des grands vestiaires filles et garçons, un local pour ranger près de 150 bateaux, des bureaux, une salle d’accueil… », poursuit le président.
Les réseaux et fondations profondes sont en cours de réalisation. Le nouveau site pose une question primordiale : l’accès à l’eau. « A l’origine, la Ville voulait nous déplacer vers le bassin de Saint-Roch, où l’eau vive rend la pratique plus compliquée pour des débutants. Toute notre partie éducative et découverte aurait été remise en question. Il nous faut un plan d’eau comme celui de la Fauconnière. Désormais, au lieu d’être en aval, nous serons en amont de ce dernier. »
Dans le projet d’aménagement, la future base comportera une passerelle au-dessus du Doubs, accessible à pied ou à vélo en rive gauche. Derrière les 180 membres du club, l’association cherche aussi à développer son activité éducative et touristique. Autre problème où les solutions sont cette fois plus restreintes : l’eau. Le CK Pontarlier reste tributaire du débit en fonction des sécheresses et perturbations. « La disparition des zones humides, l’accumulation de construction immobilières, ont transformé au fil du temps la rivière. »
En attendant l’arrivée de la nouvelle base prévue pour 2023, le club planche aussi sur un nouveau cours d’eau touristique entre le Lac Saint-Point et Pontarlier, bien aidé par un récent reportage sur TF1. Le regard tourné aussi vers 2024 et l’espoir de voir Jules Bernardet représenter la France aux Jeux Olympiques.
Martin Saussard