
La ligne TGV Lyria qui relie Paris et Lausanne en passant par Dijon, Dole, Mouchard, Frasne et Vallorbe, Sylvain Bobillier-Monnot et Thomas Morel la connaissent bien. Ces deux Haut-Doubiens sont amenés, pour des raisons professionnelles, à l’emprunter plusieurs fois par semaine.
Au travers d’une pétition, ils demandent le rétablissement du quatrième TGV quotidien, supprimé en 2019, avec l’objectif d’emmener avec eux des usagers, des élus locaux et des acteurs économiques des régions françaises et suisses traversées par cette ligne.
Cela semble marcher puisque la pétition a récolté déjà plus de 1000 signatures en dix jours. « Clients français et suisses du TGV Lyria, maires, parlementaires, entreprises et associations soutiennent fortement cette initiative ! », se réjouissent les deux initiateurs.
L’appel est lancé à Philippe Tabarot, ministre des Transports et à Albert Rösti, conseiller fédéral helvète en charge du Département fédéral de l’Environnement, des Transports, de l’Énergie et de la Communication.
Ils espèrent rencontrer les ministres d’ici le 15 décembre. « On attend d’eux qu’ils poussent la décision pour le retour d’un quatrième train », insiste Sylvain Bobillier-Monnot. Jean Castex, PDG de la SNCF, est également interpellé.
« La demande est là ! »
Depuis la suppression de ce quatrième train en 2019, Sylvain Bobillier-Monnot et Thomas Morel constatent des trains « régulièrement saturés, une forte diminution des possibilités de déplacement entre Paris, la Bourgogne-Franche-Comté et la Suisse romande, des horaires moins adaptés aux besoins des voyageurs, travailleurs frontaliers et étudiants, une perte d’attractivité économique et touristique pour les territoires desservis, une augmentation de la dépendance à la voiture ».
« Avant, le train arrivait à Paris à 9h, ce qui permettait de faire une vraie journée. Aujourd’hui, il arrive vers 11h. Il faut descendre sur Besançon quand le train est plein ou si on veut arriver le matin », ajoute Sylvain Bobillier-Monnot.
Une situation « paradoxale », selon eux, puisque la « France et la Suisse annoncent vouloir renforcer les mobilités durables et les liaisons ferroviaires transfrontalières, comme l’affirme la lettre d’intention signée en février 2025 par les ministres français et suisse des Transports. Nous soulignons également que la ligne Frasne – Pontarlier – Travers – Neuchâtel, qui permet à de très nombreux Suisses et Français de se connecter au TGV à Frasne, connaît une augmentation de sa fréquentation de près de 40 %/an depuis 2021. La demande est là ! ».
Un sujet « purement franc-comtois »
Pour Sylvain Bobillier-Monnot, « tout le monde a un lien avec ce TGV Lyria : des amis qui viennent vous voir, un jeune qui étudie à Paris, des touristes qui viennent en visite. C’est un sujet purement franc-comtois aussi.
Remettre le train est bénéfique pour le tourisme, les entreprises. Le Haut-Doubs est un territoire amené à avoir de plus en plus de personnes. On est super bien ici mais donnons le levier pour garder cette attractivité ».
Les initiateurs de cette pétition sont soutenus par les élus locaux, de la communauté de communes Lacs et Montagnes du Haut-Doubs au Val de Morteau, député et sénateur. « On a le soutien d’élus de Neuchâtel, Lausanne et conseillers de l’ensemble du monde politique suisse ».
Pétition sur change.org “Rétablissons le 4ème TGV Lyria quotidien Paris-Lausanne via le Jura !”






























