Hebdo Histoire. Un vrai feu d’artifice à Battant

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Avec la fête nationale, de nombreux feux d’artifice seront tirés dans la région. Enfants comme adultes lèveront ainsi la tête pour les admirer, dans une explosion de couleurs. Un contexte qui nous rappelle une explosion accidentelle dans le quartier Battant.

Dans les « Faits mémorables arrivés à Besançon en 1813 » par l’abbé Jean-Pierre Baverel (conservé à la bibliothèque municipale, Ms Baverel 78), il est possible de mieux comprendre le déroulement des faits. Le 20 février 1813, vers 17h00, « le feu prit à un dépôt de poudre […] en un moment trois maisons ont été la proie des flammes ». L’auteur explique que l’explosion a « produit dans tout le quartier une secousse semblable à un tremblement de terre ». Pour lui, des dizaines de personnes décédèrent, et beaucoup furent blessées. « Chaque jour en déblayant on trouvait des corps brûlés, des bras, des jambes séparées du corps », ajoute-t-il. Une véritable scène d’horreur !

La raison de l’explosion. D’après lui, la femme de l’artificier, qui stockait chez lui de la poudre, y aurait mis le feu. Il se permet un petit commentaire ; « mais en même temps on ajoute qu’elle était folle. » Pour Jean-Louis Clade dans le très bon livre Besançon en boucles, guide touristique, cette femme aurait mis le feu parce que son fils devait rejoindre l’armée. (Jean-Louis Clade, Alain Robbe, Besançon en boucles, guide touristique, Besançon, Cêtre, 2023, page 112 : à retrouver en librairie). Quoi qu’il en soit, ce fut un des grands accidents que connut Battant.

*Français corrigé et modernisé pour les citations.