Journée mondiale des réfugiés le 20 juin

A l’occasion de cette journée mondiale, Paolo Artini, Représentant en France du HCR et Alain Regnier, Délégué interministériel chargé de l’accueil et de l’intégration des réfugiés étaient à Besançon le 20 juin.

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David Coste, Directeur de l'intégration et de l'accès à la nationalité au ministère de l'Intérieur, Alain Regnier, Délégué interministériel chargé de l'accueil et l'intégration des réfugiés et Anne Vignot la Maire de Besançon, ont tenu une conférence le 20 juin avec tous les acteurs locaux de l'intégration ©YQ
Besançon « Territoire d’intégration »

En 2021, la capitale comtoise a rejoint la liste des grandes villes signataires d’un contrat d’accueil et d’intégration des étrangers primo-arrivants.

Ce partenariat entre l’Etat et la Collectivité permet de développer des actions favorables à l’insertion des bénéficiaires dans leur ville d’accueil.

Les actions s’articulent en cinq axes prioritaires : l’insertion professionnelle, la santé mentale, le logement, la jeunesse et la culture.

« Accueillir de la façon la plus intelligente les réfugiés après un parcours difficile »

Pour Anne Vignot la Maire de Besançon, l’accueil des réfugiés est une cause majeure. La rencontre du 20 juin entre tous les acteurs de l’intégration et certains réfugiés a permis de dresser les perspectives 2023 et 2024 du contrat d’accueil et d’intégration des étrangers primo-arrivants.

« Mobiliser les territoires »

Alain Regnier, le délégué interministériel, œuvre depuis 2018 à une intégration sur le terrain « à bas bruit ». Il s’agit d’un travail au quotidien où « l’on parle de l’intégration autrement ». Une centaine de territoires sont mobilisés et plus de 20 métropoles ont contractualisé avec l’Etat un meilleur accueil et une intégration des étrangers primo-arrivants.

700 personnes ont été accueillies dans le Doubs par l’OFII en 2022

Ils ne sont pas tous réfugiés mais sont tous des migrants en situation régulière au titre du rapprochement familial, de la poursuite d’études ou de l’accès à un emploi.

S’agissant des réfugiés, l’Etat souhaite poursuivre leur intégration par la mise en place du plan A.G.I.R (pour Accompagnement Global d’Intégration des Réfugiés). Ce plan sera déployé dans le Doubs en 2024.

Demandeurs d’asile vs migrants
Paolo Artini, Représentant en France du Haut-Commissaire aux Réfugiés (HCR) de l’ONU, était à Besançon le 20 juin à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés ©YQ

Selon le HCR (Haut-Commissariat aux Réfugiés) qui dépend de l’ONU, on compte plus de 65 millions de personnes déracinées à travers le monde. On les appelle « réfugiés » ou « migrants » indistinctement. Pourtant la différence est importante.

Le terme « réfugié » est défini par la législation internationale et notamment la Convention de Genève signée en 1951. « Les personnes bénéficiant de ce statut fuient des conflits armés ou la persécution et leur situation est périlleuse. Ils sont reconnus internationalement en tant que réfugiés accédant à l’aide des états qui les accueillent ».  Pour les pays ayant signé la Convention de Genève « ne pas accorder l’asile à ces personnes peut avoir des conséquences mortelles ».

Le terme « migrant » fait référence à des personnes choisissant de quitter leur pays, surtout afin d’améliorer leur vie en trouvant du travail, pour des motifs d’éducation  ou de regroupement familial.

Interchanger les deux termes détourne l’attention de la protection juridique dont les réfugiés ont besoin. Certaines associations et ONG en profitent pour inciter des migrants à déposer des demandes d’asile dont elles savent (après une longue procédure) qu’ils en seront déboutés.

Sensibiliser la population, en particulier à Besançon et dans le Doubs, à la journée mondiale des réfugiés est aussi l’occasion de faire la différence entre ces populations. Le choix des mots est important.

Yves Quemeneur