Le 16 décembre 2020 est une date clé pour l’histoire de l’horlogerie puisqu’elle marque l’inscription des savoir-faire en mécanique d’art et en mécanique horlogère au patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO. De cette reconnaissance est alors né le projet Arc Horloger. Le but ? Assurer la préservation et la transmission de ces savoir-faire et pérenniser l’inscription UNESCO. Quatre ans plus tard, l’association franco-suisse est officiellement créée à La Chaux-de-Fonds. Un événement symbolique qui s’est tenu à la suite du 4e Forum professionnel d’Arc Horloger, autour du thème « Métiers d’art – métiers rares ».
Projet porté par plusieurs acteurs du Doubs
Porté par Grand Besançon Métropole, le Parc naturel régional du Doubs Horloger, et l’association arcjurassien.ch, le projet Arc Horloger bénéficie également du soutien d’Interreg France-Suisse, un programme européen d’encouragement aux projets transfrontaliers. Des relations franco-suisses, avec une gouvernance paritaire entre les deux pays et où les métiers d’art pourront unir leurs forces sur un large territoire : de Besançon à Bienne, de Schaffhouse à Genève. « On est sur une main d’oeuvre binationale. La frontière n’existe quasiment pas, elle est perméable. Il se fait des choses en France, qui ne se font pas chez nous. On est alors uni par ces savoir-faire. Le rôle d’Arc Horloger sera de fédérer toutes les actions qui se font », détaille le président suisse de l’association, Richard Vaucher.
« L’art ne se formate pas, il se transmet »
Pour ce faire, 650 acteurs ont déjà rejoint le réseau. « On va continuer à cartographier tous les artisans et détenteurs de ces savoir-faire », est-il précisé ce 6 décembre. Une association qui se crée dans un contexte industriel particulier. « Même si le volume de production diminue, la valeur de l’objet augmente sans arrêt. La valeur des métiers d’art est significative. C’est à ce titre que l’on peut penser que l’effort pour transmettre, sauvegarder ces savoir-faire est pertinent. À la fin, c’est une question d’humains. L’art ne se formate pas, il se transmet. On est sur des savoir-faire d’exception. Ils ne doivent pas se perdre », affirme Richard Vauchier. Les porteurs du projet espèrent alors que cette association sera destinée à perdurer sur le long terme.